Le groupe a officialisé la cession à l’entreprise allemande Rethmann des 30 % qu’il détenait encore dans le capital de l’opérateur de transport public.
D’une pierre deux coups ! En annonçant son intention d’acquérir les 30 % de participation de Veolia dans le capital de Transdev, l’industriel allemand permet à Veolia de tourner définitivement la page des années Proglio et au groupe de transport public de trouver un partenaire de long terme et un allié de poids dans sa conquête des marchés internationaux. Fondé en 1934, le groupe allemand réalise en effet un chiffre d’affaires de 14,4 Md€ et emploie dans le monde 72 000 salariés dans la logistique et le transport, dans l’eau et le recyclage et les biotechnologies. Si Rethmann déboursera 330 M€ pour acquérir les 30 % de Veolia, il récupérera en revanche 4 % d’actions supplémentaires via l’apport des activités de sa filiale transport et logistique Rhenus Veniro (qui va prendre le nom de Transdev Allemagne). Ce qui porterait donc à 66 % la part de la Caisse des dépôts et à 34 % celle de Rethmann. Ces opérations étant cependant conditionnées à l’obtention des autorisations réglementaires, au plus tard à la fin de cette année.
Patience est mère de sureté « Nous nous intéressons à cette opération depuis 2012 et nous avons su patienter, s’est réjoui Ludger Rethmann, le propriétaire familial et membre du conseil d’administration du groupe. Celui-ci souhaite accompagner le développement de Transdev sur des marchés où il est bien implanté en particulier en Europe de l’Est, en Suède et en Australie. Et l’Allemagne bien sûr où Rethmann est familier des partenariats avec les collectivités territoriales et exploite trois lignes ferroviaires régionales. « Nous allons intégrer dans Transdev notre activité de bus, trams et trains, connue en Allemagne sous la marque Rhenus Veniro, soit 130 millions d’euros de chiffre d’affaires, ajoute M. Rethmann. Avec cet apport, Transdev Allemagne pèsera 1 Md€ et deviendra la troisième source de revenus du groupe français après l’Hexagone et les Etats-Unis : « Rethmann va nous permettre de renforcer notre position en Allemagne, un pays où nous sommes le deuxième opérateur de trains régionaux derrière la compagnie historique, la Deutsche Bahn (DB), mais également en France dans le contexte de la prochaine ouverture à la concurrence des lignes TER » se félicité de son côté Thierry Mallet, le pdg de Transdev.