Elu administrateur de SNCF Réseau, le patron d’Infrabel pourra être proposé officiellement au poste de PDG après avis de l’Autorité de régulation des transports à la fin du mois.
Hier, mardi 7 janvier, la tenue du conseil d’administration du gestionnaire de réseau a permis de préparer la transition entre l’actuel P-DG Patrick Jeantet, appelé à prendre la direction du groupe de transport publics Keolis (filiale à 70 % de la SNCF) et son successeur, Luc Lallemand, pour l’heure encore patron du gestionnaire des infrastructures ferrées belges, Infrabel. Ce conseil a ainsi validé, après proposition de l’Etat, la passation de pouvoirs avant l’ultime étape formelle qu’est le feu vert de l’Autorité de régulation des transports (ex- Arafer) attendue à la fin du mois.
Elisabeth Borne et Jean-Baptiste Djebbari ont en profité pour saluer le travail considérable mené par Patrick Jeantet pour préparer la transformation en profondeur de l’établissement public et le préparer à relever les grands défis du gestionnaire d’infrastructure et la remise en état du réseau ferroviaire. « Luc Lallemand possèderait indiscutablement le profil du poste » suggèrent nos confrères des Echos. Même son de cloche pour la rédaction de la lettre d’informations Mobilettre qui relève la pertinence du choix « d’un candidat extérieur au système hexagonal, un professionnel aguerri qui ait la capacité à prendre de la hauteur et de proposer un management différent ».
Un candidat au demeurant plutôt connaisseur des activités à la française dans la mesure où Luc Lallemand a été à la fois administrateur de Réseau Ferré de France (RFF) et de Thalys, les TGV reliant la France, le Benelux et une partie de l’Allemagne ; sans oublier un poste d’administrateur indépendant de RATP Dev, filiale de la RATP. Bref, un homme d’expérience sans conteste, mais qui, selon L’Humanité « pratique à outrance la sous-traitance, se positionne très favorablement face à l’ouverture à la concurrence et fait preuve d’une vision pour le moins libérale du service public ».