La SNCF se retrouve seule candidate pour l’appel d’offres d’ouverture à la concurrence des trains Intercités Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux. Les opérateurs Arriva (groupe Deutsche Bahn), EuroRail et Transdev ayant décidé de ne pas présenter d’offres.
En annonçant dès janvier 2019 la mise en concurrence de ces deux liaisons, la ministre des Transports de l’époque, Elisabeth Borne, avait voulu montrer l’exemple. L’objectif était d’avoir un nouvel exploitant en 2022. Mais le processus a pris du retard et la pandémie de coronavirus a amené les rivaux potentiels de la SNCF à préférer l’ouverture à la concurrence des TER, en invoquant selon la profession des dossiers trop imprécis, des garanties insuffisantes de l’État ou encore des travaux à venir sur les voies. Pour SUD-rail, c’est «un flop gouvernemental révélateurqui démontre» que la SNCF est la «mieux placée pour assurer le service public ferroviaire au service des usagers et de l’aménagement du territoire. Les opérateurs privés en quête de profits ne se positionnent, eux, que sur des trafics rentables avec un niveau d’argent public garanti». Désormais, «le gouvernement s’apprête à déclarer l’appel d’offres ’’infructueux’’ et à renvoyer à plus tard l’ouverture à la concurrence» de ces lignes, écrit SUD-rail dans un communiqué, en réclamant que «ces trafics restent durablement affectés à la SNCF, pas à une filiale, pas une entreprise privée». Même son de cloche pour les fédérations CGT et CFDT des Cheminots qui estiment aussi qu’«il faut tirer toutes les leçons de cepremier échec retentissant», arrêter la libéralisation, et utiliser les ressources publiques pour financer le développement du service offert aux usagers».