Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Rail > Ferroviaire : un plan de relance ou de soutien ?
RAIL

Ferroviaire : un plan de relance ou de soutien ?

PUBLIÉ LE 4 JANVIER 2021
CB
Archiver cet article
Ferroviaire : un plan de relance ou de soutien ?
©SNCF Réseau
Selon une étude de la FNTP, sur les 4,75 Md€ du Plan de relance fléchés vers le ferroviaire, seule une infime partie des crédits peut être considérée comme de l’investissement supplémentaire. De quoi s’interroger sur la temporalité de ces mesures et l’ampleur de l’effet « relance » qui en est attendu.

Le plan « France Relance » présenté par le gouvernement le 3 septembre prévoit une enveloppe de 4,75 Md€, à engager sur deux ans, en faveur du secteur ferroviaire. Plus de 86 % des crédits annoncés sont destinés à recapitaliser SNCF Réseau, soit 4,1 Md€, afin de permettre au gestionnaire du réseau de préserver ses capacités d’investissement et de poursuivre les travaux déjà programmés. Il s’agit ainsi de compenser les pertes subies pendant la crise sanitaire, en raison d’une baisse des recettes de péages et de voyages. Pour autant, et selon Valentina Langlois-Salazar, chargée d’études économique à la FNTP et auteure de cette analyse : « Seuls 650 M€ peuvent être considérés comme des véritables nouveaux crédits d’investisse ment. Ils sont destinés notamment au maintien des petites lignes, au financement des infrastructures du fret et de la gratuité des péages, ainsi qu’à la relance des trains de nuit (achat du matériel roulant et financement du déficit d’exploitation) ». L’essentiel du soutien en faveur du ferroviaire concerne donc la poursuite de la trajectoire d’investissements inscrite au Contrat de performance entre l’Etat et SNCF Réseau. Sans cet apport en capitaux du plan de relance, le maintien de la programmation serait en effet très incertain.

Quelle place pour les infrastructures dans les nouveaux crédits annoncés ?
L’investissement additionnel par rapport à la période d’avant crise peut d’après cette étude être estimé à 650 M€ pour le ferroviaire. « Comme annoncé dans le projet de Loi des Finances pour 2021 (mission relance), il s’agit d’autorisations d’engagement (AE) qui permettent de lancer les projets. Cependant, les montants qui seront réellement décaissés en 2021, c’est-à-dire les crédits de paiement, représentent moins d’un tiers des engagements, soit 173 M€ » indique la chargée d’études.
Ce constat met en lumière l’effet du plan qui se situe majoritairement à partir de 2022 et à moyen terme. S’agissant des investissements pouvant être rattachés directement à des travaux d’infrastructures, les montants estimés s’élèvent à 425 M€ d’autorisations d’engagement. Seules les mesures relatives au « maintien des petites lignes » et une partie des mesures concernant le fret sont en effet susceptibles d’avoir un impact en matière d’infrastructure. « Finalement, les crédits de paiement, inscrits pour 2021 et capables de générer de l’activité additionnelle rapidement pour les entreprises des Travaux Publics, peuvent être estimés à seulement à 120 M€ environ » calcule Valentina Langlois-Salazar.
Dans ce contexte, et si les montants annoncés en faveur du ferroviaire seront essentiels pour sauvegarder les programmes d’investissement déjà prévus, ils semblent à l’aune de cette étude encore insuffisants pour générer un « effet relance » à court terme du secteur. Même si le soutien à destination de SNCF Réseau doit permettre de poursuivre le programme de régénération des voies, l’investissement supplémentaire paraît encore insuffisant pour répondre aux besoins du secteur (1).
 
(1) Comme le préconise l’audit sur l’état du réseau ferré national, les moyens actuellement mobilisés, pour le renouvellement de la voie ferrée du réseau structurant et des autres composants de l’infrastructure, devraient être portés à 3,5 Md€ par an.
 
 
 

 
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Arden Equipment présente l'AIO, une attache rapide polyvalente
Arden Equipment présente l'AIO, une attache rapide polyvalente
Le rendez-vous européen de la sécurité ferroviaire
Le rendez-vous européen de la sécurité ferroviaire
[Spécial JOP] Se dépasser pour aller au bout de ses rêves
[Spécial JOP] Se dépasser pour aller au bout de ses rêves
Innovation, Europe… L’UdI lance la 3e édition du « cycle de conférences »
Innovation, Europe… L’UdI lance la 3e édition du « cycle de conférences »
Tous les articles Rail
L'essentiel de l'actualité de la construction
Ne manquez rien de l'actualité de la construction !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS