Suite aux pluies meurtrières qui ont durement touché les pays du Benelux et l’Allemagne, le CEO d’Infrabel parle de dizaines de millions d’euros de travaux pour remettre en état le réseau ferroviaire.
Depuis mercredi, le trafic ferroviaire est totalement à l’arrêt dans tout le sud du pays suite aux intempéries. Éboulements de terrain, rails levés par les eaux..., la situation est inédite et les travaux s’annoncent déjà colossaux alors que les fleuves et rivières n’ont pas encore retrouvé leur lit. Selon Infrabel, déjà à pied d’œuvre, ils devraient prendre quelques semaines. « Il y a encore des zones inaccessibles, qui nous empêchent d’avoir une vision précise de la situation », confiait Jessica Nibelle, porte-parole Infrabel à nos confrères de l’Echo. Les ingénieurs sont sur le terrain pour analyser l’état de l’infrastructure et les cheminots travaillent déjà, où cela est possible, au déblaiement, au remplacement d’infrastructures ou aux réparations. « Quand il y a de la boue sur les voies, il y a les débris qui sont la partie visible, mais souvent l’infrastructure est aussi fragilisée avec de l’eau s’étant infiltrée sous le ballast qu’il faut alors nettoyer ou remplacer » déplore la porte-parole qui indique que le personnel bruxellois et flamand va ainsi être dépêché sur les voies wallonnes. Des travaux qui demandent parfois l’utilisation d’engins lourds dans des endroits qui ne sont pas toujours accessibles.
À combien s’élèvera la facture? D’après le quotidien belge, l’estimation chiffrée précise de ces interventions n’est pas encore disponible. Benoît Gilson, CEO d’Infrabel, parle déjà de dizaines de millions d’euros, même s’il est encore trop tôt pour connaître précisément les coûts. L’estimation dépendra du temps de reconstruction des voies et du nombre de jours d’arrêt du trafic. « La société ferroviaire ajoute toutefois qu’à part le déraillement d’un train jeudi, qui n’a fait aucun blessé, aucun dégât n’a été observé au matériel ».