Reconnu comme étant la solution de transport décarbonée par 85 % des français, l’ensemble des acteurs de la filière ferroviaire œuvrent pour aller plus loin et faire encore mieux. Une volonté commune qui a pris corps lors du forum « Décarbonation de la filière ferroviaire » organisé début octobre par la FIF et SNCF. Comme l’a déclaré Jean-Pierre Farandou, Président-Directeur Général de SNCF lors de son allocution d’ouverture « Le ferroviaire fait partie de la transition écologique. Nous partageons les enjeux car nous sommes liés. Il n’y a pas d’un côté de donneur d’ordre qui ne se préoccuperait pas de ses fournisseurs pour être plus vertueux et inversement. Il n’y a pas de solutions isolées. Mon carbone, c’est ton carbone, ma solution, c’est ta solution ». Une prise de conscience partagée par Louis Nègre, Président de FIF. « La filière ferroviaire a du mal à émerger. Nous pouvons travailler en silo, mais pour faire en sorte que le ferroviaire soit une référence, nous avons besoin de travailler ensemble ».
Un livre blanc pour afficher une volonté commune
Afin de présenter les ambitions, les actions et les bonnes pratiques déjà déployées par la filière ferroviaire, SNCF et la FIF ont publié un livre blanc pour mobiliser l’ensemble de ses parties prenantes. « L’objectif de ce livre blanc est d’être concret et rappelle un certain nombre de données, de principes, d’ambitions ainsi que des exemples pratico-pratiques dont le rail vert pour l’infrastructure et le nouveau TGV qui sera beaucoup plus vertueux pour le volet matériel roulant » indique Jean-Pierre Farandou. « Ce livre blanc est le premier fruit d’une collaboration que nous avons souhaitée en décembre 2021. Nous avons des objectifs absolument ambitieux, qui nous obligent à nous projeter sur les 10, 20 ou 30 ans à venir. Cet ouvrage traduit une volonté commune pour tirer vers le haut notre filière » poursuit Louis Nègre.
La table ronde « Comment minimiser l’impact de l’infrastructure ferroviaire » a rassemblé (de g. à d.) Olivier Bancel - Directeur Général Exécutif Projets, Maintenance et Exploitation SNCF Réseau, Jacques Gargowitch (Président Groupe FS), Jean de la Chapelle - Directeur général adjoint Colas Rail, Dominique Chiesura - Directeur commercial Saarstahl Rail et Ekatarina Vostretsova - Directeur des achats et de la chaîne d’approvisionnement Galland). ©F. Burguière
S’inscrire dans une logique d’économie circulaire
Pour témoigner de l’engagement d’une filière qui va de l’avant, quatre tables rondes ont permis de mettre en avant des actions concrètes. Autour de Olivier Bancel (SNCF Réseau), Jacques Gargowitch (FS Group), Jean de la Chapelle (Colas Rail), Dominique Chiesura (Saarstahl Rail) et Ekatarina Vostretsova (Galland) la table ronde intitulée « Comment minimiser l’impact de l’infrastructure ferroviaire » a été l’occasion de rappeler que des pas importants ont été fait avec le recyclage des rails et du ballast, mais qu’il fallait déterminer la matrice des coûts carbone, 60 % étant liés aux travaux (à hauteur de 80 % pour le béton et le rail). Dans les faits, à ce jour, la fourniture de 50 000 t de rails recyclé permet de soutenir et de stabiliser une filière sidérurgique soumise à un marché de la ferraille dont les coûts sont fluctuants (entre 200 et 400 €/t). Reste à augmenter la part de réutilisation. Autre action mise en avant, le recyclage du ballast (voir BTP Rail n° 44) et celui du béton (traverse, travaux d’infrastructures).
« Au travers de ces tables rondes, nous avons vu que les acteurs ont les idées claires, ont de vrais plans d’actions et qui ont commencé à bouger de manière coordonnée » - Jean-Pierre Farandou, Président-Directeur Général de SNCF
Le secteur de la caténaire n’est pas en reste avec un travail sur l’éco-conception, de nouveaux process… Si le retraitement et la réutilisation des matériaux sont en bonne marche, reste à traiter pour la filière le coût des travaux (acheminement d’engins, durée des chantiers…). En effet, le temps d’acheminement des engins de travaux, les trajets des véhicules des équipes ne sont pas anodins en termes d’émissions de CO2. Deux points qui conduisent certains prestataires à refuser des appels d’offres en raison de l’éloignement d’un site afin de réduire leur empreinte carbone. Reste les engins de travaux pour lesquels des solutions comme le Start & Go (qui assure un gain de 10 % de gasoil), l’hybridation sont une réalité.
Un ouvrage de référence pour la décarbonation
Présenté comme étant un « outil de combat » par Louis Nègre, le livre blanc « Décarboner le transport en France : la voix du ferroviaire » est un ouvrage qui permet de communiquer sur les atouts et les vertus du ferroviaire. 94 pages qui contextualisent la démarche et les engagements d’une filière qui a pris à bras-le-corps ce sujet majeur qu’est la décarbonation. Afin d’illustrer les actions mises en place par la filière, 47 ont été recensées et mise en avant sous la forme de fiches pratiques. Classées en 6 catégories, elles ont pour but de favoriser le partage les bonnes pratiques.
Téléchargez le livre blanc « Décarboner le transport en France : la voix du ferroviaire »
Présenté comme étant un « outil de combat » par Louis Nègre, le livre blanc « Décarboner le transport en France : la voix du ferroviaire » est un ouvrage qui permet de communiquer sur les atouts et les vertus du ferroviaire. 94 pages qui contextualisent la démarche et les engagements d’une filière qui a pris à bras-le-corps ce sujet majeur qu’est la décarbonation. Afin d’illustrer les actions mises en place par la filière, 47 ont été recensées et mise en avant sous la forme de fiches pratiques. Classées en 6 catégories, elles ont pour but de favoriser le partage les bonnes pratiques.
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