Siemens a été reçu à Bercy au même titre que General Electric dans le cadre de la cession de la branche Energie d’Alstom.
Selon les informations du quotidien Les Echos, Siemens, aurait été reçu à Bercy le 16 mai dernier. Le groupe allemand a finalement entamé une approche "assez constructive" dans le cadre de la reprise de la branche Energie d’Alstom. Théoriquement, le concurrent direct d’Alstom a jusqu’au 2 juin - date d’expiration de l’offre de General Electric - pour déposer une offre. En pratique, le gouvernement, fort du décret incluant l’énergie dans les secteurs stratégiques en matière d’investissements étrangers, souhaite se donner du temps. Et de fait, le décret lui autorise une marge de négociation supplémentaire de deux mois.
Côté politique, la polémique est toujours sous-jacente. Le ministre de l’économie Arnaud Montebourg ne cache pas sa préférence pour Siemens qu’il juge plus à même de créer une "alliance" avec Alstom. Opposé à la "vente par pièces détachées" à GE, il "ne se satisfait pas du sort qui sera réservé au nucléaire français", écrit Les Echos. Une opinion que semblent partager EDF et Areva ainsi que Bercy soucieux de voir la technologie nucléaire d’Alstom "pillée" par le japonais Hitachi via GE.