L’offre commune de Siemens et Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a été dévoilée le lundi 16 juin dernier. Dans un communiqué, Alstom a annoncé s’octroyer quelques jours pour examiner la proposition d’alliances multiples du couple germano-nippon.

Dans un premier temps, MHI propose à Alstom de "devenir un actionnaire de référence engagé sur le long terme" et de reprendre donc "jusqu’à 10% de participation à Bouygues". L’Etat pourrait également entrer au capital d’Alstom. Les participations cumulées de MHI et de l’Etat représenteraient 1,5 milliard d’euros soit à peu de chose près ce que Bouygues obtiendrait avec le rachat du pôle énergie d’Alstom par GE.

En outre, le groupe japonais propose de prendre des participations minoritaires dans les turbines à vapeur (40%), dans les réseaux électriques (20%) et dans l’hydroélectricité (20%) pour un montant total de 3,1 milliards d’euros. MHI et Alstom pourraient conclure des accords de coopération dans la R&D, la mutualisation des achats, le partage des meilleures pratiques dans la production, les contrats clé en main, les services et la commercialisation des produits Alstom et de la nouvelle coentreprise MHI-Hitachi dans les centrales thermiques (MHPS).

De son côté, Siemens esquisse le souhait de racheter "100% de l’activité d’Alstom dans les turbines à gaz, en incluant les contrats de service afférents pour un montant en numéraire de 3,9 milliards d’euros". En échange, l’allemand fournirait des actifs dans le ferroviaire, hors signalisation, une activité que le groupe souhaite conserver. En outre, il offre "une garantie de l’emploi sur trois ans en France et en Allemagne pour les activités cédées". MHI appuie cette garantie en précisant que "cette alliance permettra de créer plus de 1000 emplois en France". Un engagement similaire à celui pris par General Electric.