Les gaz butane et propane jouent un rôle majeur dans la transition énergétique. Ils offrent une solution compétitive, flexible et moins émissive que le fioul pour les particuliers et les professionnels des 27 000 communes françaises non desservies par le réseau de gaz naturel.
Le gouvernement semble s’en être rendu compte. Depuis décembre, les évolutions du Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique (CITE) pour 2018 favorisent les solutions gaz par rapport au fioul. Il incite les particuliers et professionnels à réaliser des travaux pour s’équiper en chaudière à condensation fonctionnant au gaz naturel et au propane.
Cette inflexion s’explique par les propriétés de cette énergie. Le propane et le butane émettent 24% d’émissions de CO² de moins que le fioul, (266g de CO2 au kWh lorsque le fioul domestique en émet 329 grammes, selon la base carbone de l’Ademe) et jusqu’à 80% de moins lorsqu’ils sont d’origine renouvelable (l’Ademe vient de les enregistrer dans sa base carbone avec un taux d’émission de 66g de CO² au kWh).
Le butane et le propane répondent également aux exigences des règlementations thermiques actuellement en vigueur dans les bâtiments neufs et existants grâce à ses caractéristiques énergétiques et environnementales, sa souplesse d’utilisation, le rendement élevé des équipements de chauffage et à sa facilité de couplage avec des ENR (chaudières condensation, chaudières hybrides, micro-cogénération, couplage gaz- solaire et gaz-bois).
Aujourd’hui, 700 000 foyers français se chauffent au propane et plus de 3 000 réseaux canalisés alimentent des logements ou des entreprises. L’ensemble des installations de propane et de butane délivre une puissance équivalente à la production électrique de 60 réacteurs nucléaires.