Grâce aux panneaux solaires installés sur le toit de l’usine de potabilisation de Choisy-le-Roi, le SEDIF consomme sa propre production d’énergie photovoltaïque.(Crédit DR)
Depuis près de 20 ans, le Sedif en tant que service public de l’eau met en oeuvre des actions ambitieuses et concrètes pour limiter l’impact de son activité sur l’environnement, mais aussi pour le préserver. À l’occasion de la Journée mondiale de la Terre ce jeudi 22 avril, le Sedif met en lumière son engagement à travers une campagne vidéo. Retour sur quelques uns de ces engagements et projets.
L’activité du Sedif dépend de la ressource en eau en quantité et en qualité. C’est pourquoi, les questions de pollution et les aléas climatiques (inondations, sécheresse…) sont parmis les défis prioritaires relevés par le service public. Le Sedif s’engage également dans la diminution de son empreinte carbone : la politique « éviter, réduire, compenser » en matière de gaz à effet de serre (GES), mise en place en 2011, a permis de réduire de 30,5 % les émissions de l’activité industrielle par rapport à 2011, et à compenser la totalité des émissions résiduelles depuis 2015 (lutte contre la déforestation avec plus de 7 millions d’arbres plantés depuis 2011, mise à disposition de systèmes moins émetteurs de GES dans les foyers, utilisation d’énergies renouvelables comme des biodigesteurs, centrale photovoltaïque…). Aujourd’hui, les projets en faveur d’un développement durable et de la préservation de l’environnement se multiplient et se diversifient, faisant appel pour certains aux technologies de pointe. Dans son schéma directeur 2011-2025, document qui précise les grands principes d’investissements sur 15 ans, le Sedif reconnait le principe d’urgence écologique et se fixe 6 objectifs pour mettre en œuvre une politique environnementale forte. Par exemple, réduire la consommation d’énergie en renouvelant les équipements vétustes ou en ayant recours aux énergies renouvelables, favoriser la construction durable des nouveaux bâtiments, créer des projets dans une logique de continuité écologique avec l’environnement proche, ou encore réduire les nuisances de chantier.
« 91,2 M€ investis en 2020 pour la rénovation et la modernisation des infrastructures Sedif (90 M€ en 2019) » Les actions en faveur du développement durable sont déployées sur 3 axes : l’optimisation des infrastructures existantes, la mise en oeuvre de travaux moins impactants et la mise en place d’actions partenariales. Chaque rénovation, reconstruction ou modernisation des infrastructures du Sedif s’accompagne désormais de mesures en faveur de l’environnement. Un des exemples les plus parlants est sans doute le déploiement d’un parc photovoltaïque sur le toit de l’usine de Choisy-le-Roi entre 2019 et janvier 2021. Les 432 panneaux photovoltaïques, disposés en 8 rangées produisent environ 144 mwh par an. Cette électricité est directement consommée par l’usine. A Sèvres (92), la reconstruction de la station de pompage, désormais plus efficiente, et des deux nouveaux réservoirs, dont les capacités de stockage ont été augmentées de 1 600 à 4 000 m3, permettent une distribution de l’eau potable plus sûre, tout en assurant de meilleures performances énergétiques. Les toitures végétalisées s’installent aussi désormais sur de nombreux ouvrages, lorsque cela est possible. Au-delà des toitures végétalisées du site de Bruyères-de-Sèvres ou de l’usine de Choisy-le-Roi, la dernière mise en place se situe sur le réservoir n°4 de l’usine de Neuilly-sur-Marne (4 660 m2).
Le Sedif promeut le sans tranchée pour ses chantiers D’importants efforts sont faits pour réduire l’empreinte carbone du Sedif en phase de chantiers. La technique dite sans tranchée lors des travaux de renouvellement de canalisations de distribution permet par exemple de réduire les impacts sur la voirie, les délais d’exécution, l’emploi de matériaux, les nuisances (moins de déblais, de bruits et de poussières) et de diminuer le nombre d’engins de chantier sur la voie et donc les embouteillages. Le Sedif s’appuie aussi et de plus en plus sur les technologies de pointe afin d’optimiser le rendement du réseau, détecter et réduire les fuites pour économiser notre ressource en eau. Par exemple au printemps 2020, ont été testées pour la première fois en France deux technologies issues d’un partenariat avec une entreprise française. Leurs robots intelligents diagnostiquent l’état des canalisations de l’intérieur. Cela permet un renouvellement ciblé des réseaux, en identifiant précisément les tronçons qui méritent d’être renouvelés. « Plus récemment, et dans le cadre de travaux liés à ceux du Grand Paris, nous avons favorisé le recyclage des déblais ou leur valorisation agro-écologique. Par exemple les croutes d’enrobés ont été réutilisées comme remblais sur d’autres chantiers après avoir été triées et concassées », explique Claire Lefort, adjointe au chef de service canalisations du Sedif.