Jacky Valet, président de Vendée Eau lors de la présentation/signature de l'unité d'affinage du projet Jourdain
La réutilisation des eaux usées pour en faire de l’eau potable est sur des rails au travers du projet Jourdain de Vendée Eau qui vient de passer un cap ce matin : la signature du contrat de construction de l’unité d’affinage.
En présence de toutes les parties prenantes (Jacky Valet, président de Vendée Eau, Martin Gutton, dg de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne ou encore Antoine Frérot, pdg de Véolia), le coup d’envoi concret du projet Jourdain vient d’être donné au travers de la signature du contrat de construction de l’unité d’affinage qui va servir à assainir l’eau suffisamment pour son retour à la nature, plus exactement dans une zone végétalisée précédant la retenue dans laquelle vient puiser l’usine de production d’eau potable. Un projet que nous avons détaillé ici.
Un démonstrateur essentiel
Afin que les eaux traitées rejetées soient compatibles avec les enjeux sanitaires, la Step des Sables d’Olonne va donc se voir adjoindre une station d’affinage tertiaire construite par le groupement OTV/Veolia (début des travaux au mois de décembre pour 12 mois de travaux. Mise en service début 2023). Le projet Jourdain a l’ambition d’être une expérimentation pilote de long terme, soit de 2015 à 2025. Ce démonstrateur pour 150 m3/h pourra aller jusqu’à 600 m3/h pour exploiter la totalité du gisement d’eaux usées de la Step. Si cette ressource d’eau intéresse tellement Vendée Eau, et de nombreux syndicat à travers le pays, c’est que la Vendée se prépare à une croissance démographique et économique forte dans les années à venir et qu’il faudra gérer ce développement avec le réchauffement climatique et des pluies de moins en moins prévisibles.
Un projet pour rassurer
Il est donc nécessaire de trouver de nouvelles sources pour abreuver les 430 000 abonnés de Vendée Eau. Des abonnés qu’il faut rassurer avec de la communication. Rappeler que cette solution est déjà utilisée à Singapour (50 % de la population consomme de l’eau déjà utilisée), en Namibie, en Israël ou aux USA devrait déjà calmer quelques craintes. Le projet Jourdain, qui va d’abord tourner à blanc pendant un an (durant l’année 2023) puis monter en puissance très progressivement pour valider le procédé et pour "progressivement familiariser les populations avec le fait de boire sans aucun danger l’eau qui a déjà été utilisée", explique Antoine Frérot, pdg de Véolia. De plus, le projet de précaution prime sur tout le reste. Jourdain va enrichir le bouquet de solutions de la Vendée et s’inscrit clairement comme une solution d’avenir pour préserver la ressource.