Avec la signature de cet accord-cadre d’une durée de 5 ans, les deux entités vont unir leurs efforts de R&D et développer des solutions innovantes, afin de favoriser une gestion durable des ressources, et de nouvelles technologies de décarbonation.
« Nous sommes très heureux de nous engager dans ce partenariat de long terme avec le CNRS pour faire avancer la recherche dans la gestion de l’eau et des déchets. Suez c’est 160 ans d’innovation, basée sur la R&D, notre confiance dans la science et nos capacités industrielles, pour développer de nouvelles solutions circulaires au service de l’environnement et de la préservation des ressources », explique Jérôme Bailly, directeur de l’innovation de Suez
De son côté, «le CNRS se réjouit de la signature d’un accord-cadre avec Suez, alliant notre excellence scientifique à celle d’un leader mondial de la gestion de l’eau et des déchets. Cet accord s’inscrit dans la continuité des relations de confiance établies depuis quelques années entre les laboratoires sous tutelle du CNRS et Suez. Nous partageons le même engagement visant à répondre aux grands défis environnementaux de notre société », annonce Mehdi Gmar, directeur général délégué à l’innovation du CNRS.
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Cet accord-cadre vient renforcer une collaboration fructueuse, marquée par plus d’une trentaine de coopérations sur les 10 dernières années, et un portefeuille de 14 brevets communs.
Ainsi, les équipes Suez travaillent depuis 2021 avec les chercheurs de l’Institut de chimie de la matière condensée de Bordeaux (Bordeaux INP/CNRS/Université de Bordeaux), un laboratoire du CNRS spécialiste mondial des fluides super critiques, pour développer un équipement unique de Gazéification Hydrothermale aujourd’hui opérationnel. Ce procédé novateur permet de valoriser les boues d’épuration pour produire du gaz renouvelable et récupérer les minéraux présents dans les boues, tout en détruisant les micropolluants. Grâce à ce procédé, les déchets organiques sont divisés par 15 à 20.
Mis en route en janvier 2023, le pilote Suez-CNRS qui traite 5 litres d’effluents par heure a permis de mener des premiers essais de fonctionnement du procédé en flux continu (alimentation / extraction). Ce premier test fructueux a conduit les équipes de Suez à initier la construction d’un pilote industriel d’une capacité de traitement de 150 litres de boues par heure, sur son site Terre d’Aquitaine, à Saint-Selve (Gironde), en vue de son industrialisation.
Des perspectives variées
Dans le cadre de leur partenariat, les deux entités mettront en commun leurs compétences pour adresser des enjeux clés du futur de la gestion des boues d’épuration, le dessalement de l’eau de mer, le traitement des micropolluants et la réduction des PFAS (composés perfluoroalkylés), tout en contribuant à la décarbonation des secteurs industriels et à l’amélioration des processus de gestion des déchets, via l’intelligence artificielle (IA) et la robotique, au démantèlement et à la transformation de la matière.
Cet accord stratégique met également un accent particulier sur le démantèlement des infrastructures vieillissantes et la réduction de l’empreinte écologique des activités industrielles, tout en favorisant des solutions pour une utilisation circulaire des ressources par toutes les parties prenantes.