Le déplacement de l’A9 sur 25 km sur le territoire de Montpellier Métropole est le seul et unique projet autoroutier d’envergure en France, représentant un investissement de quelque 800 M€. Implanté en milieu péri-urbain voire urbain, son tracé, à la fois contigu à l’autoroute actuelle et en partie construction neuve, se confronte à de nombreux défis techniques.
Montpellier est le théâtre des deux plus grands chantiers de terrassement actuellement en cours au niveau national. D’une part, la ligne à grande vitesse CNM, futur contournement Nîmes Montpellier avec 60 kilomètres de ligne nouvelle et la déviation de l’A9 sur 25 km dont 12 kilomètres de voies nouvelles. A savoir que ces deux projets se côtoient de très près au Sud de Montpellier sur plusieurs dizaines de kilomètres.
Concédée par l’Etat à ASF, du groupe Vinci Autoroutes, la déviation de l’A9 a fait l’objet depuis 2005 d’une concertation poussée avec les services de l’Etat et les collectivités locales et en premier lieu Montpellier Métropole. Le projet autoroutier, dont les premiers travaux ont début en 2012 avec les déviations de réseaux (50 M€), les fouilles archéologiques et la constitution des remblais de pré-chargement dans la plaine du Lez, a été découpé en deux TOARH principaux de 10 et 16 km, séparés par un marché d’ouvrage d’art, celui du Lez-Lironde, un viaduc de 600 m de long.
" On ne peut pas considérer ce projet comme un simple ruban autoroutier à déployer de façon linéaire comme en ras campagne mais plutôt comme une somme de chantiers successifs et interdépendants ", explique Salvador Numez, directeur de projet pour ASF, du groupe Vinci Autoroutes. D’autant que ce projet structurant pour la métropole de Montpellier doit à la fois permettre d’absorber 50 % du trafic actuel de l’A9, essentiellement composé par le transit et requalifier en boulevard urbain de l’actuel axe. Il doit aussi anticiper sur la future extension de l’agglomération au sud de Montpellier, dans une logique de poussée démographique importante et de création de nouveaux quartiers d’habitations et de bureaux, notamment au droit de la future gare TGV et son pôle d’activité.