La Fédération régionale des travaux publics (FRTP) d’Ile-de-France dénonce certaines dispositions du Predec, le Plan régional de prévention et de gestion des déchets de chantiers, annoncées suite au lancement des travaux de la métropole du Grand Paris et de la problématique de traitement des déblais qu’ils impliquent. Détails.
En toute logique, la gestion des déblais issus des chantiers de la métropole du Grand Paris entre dans les compétences des entreprises franciliennes de travaux publics, lesquelles devront trouver des solutions de traitement des terres excavées provenant notamment des futurs tunnels du métropolitain et des aménagements urbains qui y sont liés. Toutefois, la FRTP Ile-de-France tient à dénoncer le moratoire de 3 ans institué en Seine-et-Marne ainsi que les limitations de capacité de stockage des sites existants, des décisions qui, selon la fédération, risquent de conduire à une impasse, et représentent même un paradoxe à l’heure où les besoins en stockage vont aller crescendo.
C’est pourquoi la FRTP de la région capitale alerte sur les recours massifs à des exutoires situés dans les régions limitrophes de l’Ile-de-France, parfois même à l’étranger, accroissant de cette manière les coûts économiques et environnementaux des transports de déblais. L’organisation souligne que le Predec doit permettre aux entreprises locales de TP de trouver des solutions de proximité qui satisfont sur le plan économique comme environnemental. De même, la FRTP Ile-de-France rappelle que la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte engage les maîtres d’ouvrages à faire preuve de volontarisme pour développer l’économie circulaire.
Au final, la fédération soutient la démarche du préfet de région, M. Jean-François Carenco, qui veut lever les freins institués par le moratoire et les restrictions de capacité cités plus haut.