En première ligne sur le chantier du Centre Psychothérapique de Nancy, Soprema Entreprise, spécialisée dans l’enveloppe des bâtiments, a fait la preuve d’un savoir-faire spécifique : le calepinage au millimètre près de panneaux sur une façade aux lignes audacieuses.
Une façade cintrée, dépourvue d’angles, une géométrie fluide et des parois rehaussées par une palette de cinq couleurs : le bâtiment de l’Unité d’Hospitalisation spécialement aménagée du Centre Psychothérapique de Nancy constitue un signal architectural dans le paysage urbain. Des lignes audacieuses qui bousculent les codes habituels d’un centre de détention. « C’est un prototype, confirme Victor Castro, l’architecte maître d’oeuvre. Il s’agit du troisième établissement de ce genre à ouvrir en France, placé à la fois sous l’autorité du Ministère de la Justice et du Ministère de la Santé. » De fait, le bâtiment n’arbore ni surface plane, ni symétrie. Un bâtiment exemplaire pour ses formes et ses couleurs qui génèrent une ambiance assez inhabituelle dans ce type de lieu et offre une image rassurante de la justice. « Mon but était de m’éloigner de l’univers carcéral tout en prenant en compte les contraintes liées à l’utilisation du bâtiment. »
600 plaques conçues au millimètre
Une écriture architecturale originale synonyme de prouesse technique pour Soprema Entreprises retenue dans le cadre de la construction du bâtiment. Sa principale mission : calepiner au millimètre 600 panneaux différents à poser sur une façade cintrée de 800m². « C’est un chantier très technique, souligne Gilles Broggi, directeur de l’agence de Nancy. Il a fallu déterminer avec précision chaque panneau en intégrant les différentes couleurs de la façade, le relevé du mur béton et les joints entre deux panneaux. Une fois les dimensions définies par notre bureau d’études, les plaques sont envoyées chez un menuisier pour être découpées et prêtes à poser. Une étape délicate : le calepinage doit être extrêmement précis pour faciliter la découpe, au millimètre près, de 600 plaques. » Au total, un chantier d’environ six mois, entre les études, les mesures, la découpe et la pose, finalisé à la fin de l’été 2011.