Lorsque l’on observe le développement des techniques de démolition un constat s’impose : les bureaux d’études occupent une place toujours plus déterminante.
"La démolition est un métier qui fait de plus en plus appel à des bureaux d’études internes ou externes du fait de la mécanisation croissante de nos chantiers", confirme le président du syndicat national des entreprises de démolition (SNED), Nathanaël Cornet-Philippe. Aux côtés de techniques telles que le foudroyage ou le vérinage, la déconstruction d’immeubles de grande hauteur (IGH) contribue à stimuler le développement des bureaux d’études (BE).
"Au-delà de 40 mètres, les démolisseurs français favorisent les techniques d’écrêtage où des engins compacts travaillent dans les étages via différents systèmes développés par les opérateurs", poursuit le président du syndicat. Très élaborée en termes de préparation et d’organisation de chantier, cette approche permet de grignoter un IGH étage par étage en alliant différentes techniques et matériels qui ne proviennent pas forcément du monde de la démolition. C’est par exemple le cas, lorsqu’une entreprise décide d’installer une plateforme autour de l’enveloppe du bâtiment afin de faire circuler les engins autour de l’ouvrage.
"Nous récupérons toutes les innovations qui existent à la périphérie de notre métier pour optimiser nos processus. C’est pourquoi nos chantiers dépassent le cadre de la démolition au sens strict et que nos bureaux d’études doivent intégrer de nombreux paramètres", conclut Nathanaël Cornet-Philippe.