Le 97ème Congrès des maires et des collectivités locales se tenait au Parc des expositions de la Porte de Versailles, dans le XVème arrondissement de Paris, du 25 au 27 novembre dernier. Les élus ont accueilli le Premier ministre Manuel Valls, lequel a fait des annonces pour relancer un secteur des travaux publics en crise.
Des élus mécontents, des ministres crispés. Le 97ème Congrès des maires ne s’est pas achevé sur une entente parfaite entre les représentants des collectivités territoriales, confrontés à une baisse des dotations et à un tour de vis fiscal, et le gouvernement, qui tente de diminuer le "train de vie" de l’Etat comme des communes, départements et régions. Or, 70% de l’investissement public – soit un total de 58 milliards d’euros – sont réalisés par les collectivités territoriales, lesquelles participent ainsi, comme l’ont rappelé les maires de grandes villes françaises à l’instar d’Anne Hidalgo (Paris), Gérard Collomb (Lyon) ou encore Alain Juppé (Bordeaux), à la construction d’infrastructures et d’équipements au service de la population.
Outre la demande de revoir urgemment le financement des collectivités, les édiles de l’Hexagone ont également été nombreux à rappeler au gouvernement qu’un allègement et qu’une simplification des normes s’imposaient : ces dernières, trop nombreuses, finissent par étouffer plusieurs secteurs, parmi lesquels celui du bâtiment. Quelques élus ont à ce propos souligné l’intérêt d’une harmonisation des procédures de construction, les zones frontalières subissant un coût supérieur de 10 à 15% par rapport à d’autres régions de France. Autant de points ayant déclenché les protestations des maires et présidents d’intercommunalités, désormais représentés par le nouveau président fraîchement élu de l’Association des maires de France (AMF), François Baroin (Troyes).
Face à ces requêtes, le gouvernement, par la voix d’André Vallini (secrétaire d’Etat à la Réforme territoriale), a annoncé que l’Etat révisait actuellement les valeurs locatives, avec au premier plan les logements résidentiels. Enfin, le Premier ministre Manuel Valls a déclaré que l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) serait dotée de 5 milliards d’euros, tandis que 100 millions d’euros seraient débloqués pour soutenir les "maires bâtisseurs", autrement dit les élus s’activant à construire et rénover des bâtiments au sein de leurs communes.