Le cimentier Holcim a annoncé ce lundi 16 mars son intention de modifier l’accord de fusion entre égaux signé en juillet 2014 avec son concurrent Lafarge. Des modifications qui remettent en cause les conditions financières et de gouvernance de ce projet.
Dans un courrier envoyé au français Lafarge, le suisse Holcim a fait part de ses "positions remettant en cause les conditions financières et de gouvernance" de leur projet de fusion entre égaux, rapporte BFM Business. En réponse, dans un communiqué, le conseil d’administration de Lafarge s’est déclaré "prêt à explorer la possibilité d’une révision de la parité en ligne avec les conditions de marchés récentes" (en référence à des performances inégales au 4è trimestre entre les deux groupes).
Dans le détail, Holcim a finalement décidé de ne verser aux actionnaires de Lafarge que 0,875 action par titre alors que le projet initial prévoyait le versement d’une action Holcim pour chacun des titres. Pour accélérer la conclusion de cet accord, "Lafarge aurait accepté une parité de 0,93", rapporte l’agence de presse Bloomberg News. Autre point de discorde selon Bloomberg, la nomination de Bruno Lafont, actuel PDG de Lafarge, à la tête de la nouvelle entité issue de la fusion.
Si tout porte à croire que les deux parties ont entamé "une révision éventuelle" de leur accord, indiquait il y a quelques jours l’AFP, Lafarge a néanmoins réaffirmé dans son communiqué diffusé ce lundi, sa volonté de voir ce projet "mis en oeuvre".