C’est à la Porte de la Chapelle, dans le XVIIIème arrondissement de Paris, qu’a lieu un imposant chantier dont 3 phases sont réalisées simultanément mais dans un ordre différent selon les lots : terrassements, fondations et voiles de béton se côtoient sous l’œil vigilant de l’entreprise Biogénie, en charge de la dépollution des sols.
Le travail en amont fourni par Biogénie est colossal : l’entreprise est en charge d’analyser les lots de terre du chantier à différentes profondeurs, puis de les catégoriser et ensuite d’optimiser et de synchroniser les activités, les hommes et les matériels (parmi lesquels une pelle Case CX350D fraîchement arrivée en France) en fonction des caractéristiques de chaque type de terre – on en recense 3 ici : les terres inertes, les terres sulfatées qui partent en remblaiement de carrières et les terres avec métaux mobilisables.
Jérémie Mougin, chef de chantier dans le cadre de la dépollution chez Biogénie : « C’est un chantier avec un volume de terre très important à évacuer – 120 000 m3 – et des échéances à respecter. C’est dans ce contexte qu’on a choisi une pelle Case CX350D, qui est capable, avec son godet de 2,2 m3, de déplacer rapidement la terre et de pouvoir charger jusqu’à 3,5 voire 4 tonnes par godet. Par jour, on peut déplacer jusqu’à 2 700 m3, soit 220 tours quotidiens. La phase actuelle se concentre sur des terres situées en profondeur et qui nous obligent à faire circuler et manœuvrer davantage les camions ».
La société Dacquin est en charge des fondations spéciales sur ce site censé accueillir une future plateforme logistique pour des activités de ferroutage, dont la finalité est de réduire la circulation des poids lourds dans la capitale. « Les profondeurs des fondations s’étalent de 8 à 23 m, plus précisément les pieux du bas sont ancrés entre 8 et 20 m, et les pieux du haut, entre 10 et 23 m », explique Mickaël Royer, chef de chantier chez Dacquin. « Le diamètre des pieux est pour sa part de 620-1020 mm. On retrouve 2 types de voiles sur ce chantier, des voiles projetés et des voiles banchés, mais on ne rencontre pas de difficultés particulières ; c’est pourquoi on a recours à la méthodologie classique. » Les fondations spéciales du chantier Porte de la Chapelle doivent être terminées fin novembre.