Le Syndicat National de la Construction des Fenêtres-façades et Activités Associées (SNFA) exprime sa colère dans un communiqué suite à l’éviction de façadiers français au profit d’une entreprise turque dans le cadre de la construction de la tour Saint Gobain à La Défense.
Sur ce chantier confié à Vinci, c’est l’entreprise turque Metal Yapi qui réalisera le lot façades vitrées. Une décision incompréhensible pour les entreprises françaises qui encore une fois voient un important marché leur passer sous le nez. Effectivement, la construction de la tour Saint Gobain nécessitera près de 25 000 m² de façades vitrées.
Dans un communiqué, la SNFA dénonce le choix de Metal Yapi, une entreprise qui avait déjà fait parler d’elle en 2004 en raison des "conditions déplorables de travail et d’hébergement de ses salariés" et qui ne possède en France qu’un "établissement de moins de 5 personnes" nullement "affilié à la convention collective du bâtiment". Pire encore, "la totalité des composants des façades ainsi que la main d’œuvre de fabrication et d’installation" seraient de provenance étrangère, hors Europe, alors que la tour bénéficiera des certifications environnementales les plus élevées.
Pour la SNFA, la faute à la sous-traitance étrangère dont les offres les plus basses ne sont pas les plus qualitatives. Pour preuve, 2 autres tours de La Défense, Carpe Diem et D2, ont fait l’objet d’un lot façades respectivement confié à la société chinoise Yuanda et à la société Kyotec. La première a du faire face à des fuites et l’autre a déposé le bilan avant la fin du chantier.
La tour Saint Gobain à La Défense. Crédit photo : DR