Répondre à l’urgence de construire et de réaménager logements et infrastructures dans les territoires… ce sont à ces questions qu’ont répondu les acteurs de l’Industrie du Béton à l’occasion de leurAssemblée Générale qui s’est tenue le 16 juin 2017 au Conseil économique social et environnemental (CESE) au sein du Palais d’Iéna de Paris.
Cette rencontre a été l’occasion de démontrer la capacité de l’Industrie du Béton à relier les problématiques de logement, d’urbanisme, d’emploi, de gestion des déchets ou de circuits courts, pour relever les nouveaux défis économiques, environnementaux et sociétaux, au travers des Smart Systèmes en Béton développés par ses industriels.
Plusieurs sujets ont été abordés comme les Smart Systèmes en Béton qui incarnent le nouveau programme de valorisation de l’Industrie du Béton et de l’intelligence embarquée dans chacun de ses systèmes, en termes d’économie des territoires, de préservation des ressources, d’optimisation des conceptions et de rationalisation de la production.
L’aménagement du territoire, pour répondre aux besoins de logements, est un des enjeux essentiels relevés et traités par le CESE, qui souhaite aussi y inscrire le changement climatique et la biodiversité, en tant que porteurs de solutions innovantes. Le CESE a formulé des préconisations visant à améliorer l’attractivité des territoires, à y renforcer l’emploi et la formation. Cette volonté est aussi celle de l’Industrie du Béton en apportant une contribution essentielle à l’activité économique des territoires, par un fort ancrage dans la vie locale, en offrant des emplois directs et des métiers de proximité, non délocalisables, qui participent pleinement au dynamisme et à la création de valeurs dans les territoires.
Pour revitaliser les territoires, véritables gisements d’activités, la Filière Béton s’est mobilisée pour interpeller les candidats aux élections présidentielles et législatives, au travers de 7 propositions. Qu’il s’agisse de conjuguer optimisation de l’espace urbain et qualité de vie, renforcer les liens entre métropoles et territoires, revaloriser l’excellence française en matière de construction, les réponses de la filière béton s’inscrivent dans une vision plus globale des territoires, acceptable par la société en général et les usagers en particulier.
Avec la prise en compte de la réduction carbone et de la diminution de l’empreinte environnementale, sur une période de 50 ans, et à l’horizon 2020, la généralisation des bâtiments publics à énergie positive, la future réglementation pour les bâtiments neufs E+C- (Énergie Positive & Réduction Carbone), qui concerne tous les matériaux, connait une accélération avec le lancement par les pouvoirs publics de l’expérimentation E+C- et du label associé.
Dans le BTP, le concept d’économie circulaire constitue un enjeu clé. « Le Plan national Déchets, Directive cadre déchets », par exemple, vise à transformer un déchet en une nouvelle ressource, et en particulier à accélérer le recyclage et la valorisation des ressources minérales, qui sont par nature les plus faciles à recycler. Le principe est déjà à l’œuvre dans l’Industrie du Béton, avec la mise à disposition de solutions qui permettent de préserver les ressources, mais aussi de limiter la production de déchets non réutilisés. Le programme de recherches du Cerib comporte plusieurs études dans ce domaine et le Centre participe aux projets nationaux RECYBETON et DEMODULOR. De leur côté, les industriels du béton travaillent aussi à la réduction de l’impact de leur activité tant sur la ressource que globalement sur l’environnement.
En termes d’assainissement, les industriels du béton disposent d’une large panoplie de solutions pérennes et respectueuses de l’environnement, pour contribuer à préserver les ressources naturelles, en collectant, gérant et traitant les eaux usées ou pluviales. Coordonnées par l’ASTEE, avec les principaux acteurs des réseaux d’eau, les Chartes Qualité des réseaux d’eau et d’assainissement sont des outils à destination de l’ensemble des acteurs parties prenantes des travaux de création, de reconstruction, d’entretien ou de réhabilitation des réseaux. Canalisateurs de France, la FIB et le Cerib, notamment, en sont partenaires depuis leur origine.
Enfin, la Société du Grand Paris n’a pas oublié d’intégrer les PME franciliennes à ses grands projets, en recommandant pour ses marchés le respect de la part de 20 % de travaux réservés aux PME, dans le cadre d’un observatoire des PME, auquel la FIB souhaite adhèrer. Les projets du Grand Paris, qui représentent environ 108 milliards d’euros d’investissements supplémentaires à l’horizon 2030 et dont l’impact sera très conséquent à terme pour l’économie régionale, ouvrent des opportunités de marchés importantes pour les TPE/PME et ETI et permettront de pérenniser l’économie régionale. Les PME doivent pouvoir tirer parti de cette formidable opportunité.