Après une année 2017 en progression, la société de location de grues Mediaco devrait une nouvelle fois grandir en 2018. Alexandre-Jacques Vernazza, son président, estime à 10% sa croissance cette année.
Avec aujourd’hui 600 grues et 300 camions dans son parc, Mediaco aura réalisé en 2018 un chiffre d’affaires global de 300 M€, dont 205 M€ pour la seule activité Levage. La croissance est au rendez-vous pour ce groupe familial qui vient de racheter une société en Vendée qui lui ouvrira « les portes de l’Ouest ». « Deux autres acquisitions sont à prévoir en France et une en Allemagne qui devrait permettre de développer l’activité de notre filiale Mediaco GmbH », dévoile Alexandre-Jacques Vernazza. Cette dernière, à la tête de 20 engins, possède deux agences à Kehl et à Fribourg. En parallèle, Mediaco a ouvert un bureau à Casablanca et créé une coentreprise en Algérie. « Cette joint-venture a pour mission d’accompagner nos partenaires français au Maghreb et proposera surtout des grues d’une capacité de 400 t », ajoute le dirigeant.
De beaux jours en perspective
« La tendance est à la croissance dans tout le secteur du levage, note Alexandre-Jacques Vernazza. L’éolien laisse entrevoir une année 2019 excellente en raison de l’achèvement de grands parcs en Allemagne. Les groupes de construction se déplacent en France sur de nouveaux projets et des montages sont en prévision ». Mais la dynamique du levage est surtout due au Grand Paris synonyme de nombreux contrats pour les levageurs. Mediaco dispose ainsi de 4 agences en région parisienne et 10% de son parc est actuellement à l’œuvre sur le projet (soit 68 grues). « Il ne faut pourtant pas oublier qu’un tel projet se prépare 6 à 8 mois à l’avance, rappelle le PDG. Il présente des contraintes majeures dont l’encombrement au sol réduit. Les grosses opérations de levage se font en milieu très confiné, ce qui implique des machines très spéciales ». Si les 5 prochaines années promettent une certaine ‘euphorie’, Alexandre-Jacques Vernazza appelle à la prudence. « Les parcs se renforcent, et c’est une bonne nouvelle, mais il manque de plus en plus de grutiers. Les opérateurs pouvant être à l’origine d’accidents, nous limitons volontairement l’intérim et exigeons de véritables qualifications. Nos besoins en recrutement sont importants mais le CACES reste la porte d’entrée. Cette condition intègrera notamment le label UFL qui entrera en vigueur en 2019 ». Et si d’aventure d’aucuns venaient à penser que les grands majors du BTP, omniprésents sur les chantiers du Grand Paris, pourraient bien rafler le gros des contrats, Alexandre-Jacques Vernazza rassure : moins de 10% du chiffre d’affaires de Mediaco est impacté.