Affecté comme tant d’autres constructeurs par la crise (délais, inflation, conflit ukrainien, transport maritime…), JLG cherche des issues pour subvenir aux besoins de ses clients. Pour cela, le constructeur a réfléchi à de nouvelles solutions basées sur des produits de financement des machines.
Comme chaque année JLG avait pris rendez-vous à Beaune et c’est notamment David Courtin, directeur EMEA du constructeur qui officiait sur le stand. Comme beaucoup de ses confrères et concurrents, le responsable se dit inquiet au regard de la conjoncture et déplore le manque de visibilité. « Nous faisons face à des délais de livraisons extrêmement serrés et la pénurie de pièces se fait toujours plus sentir au point que nous passons des commandes sans prix, à l’aveugle, sur certains composants. A cela s’ajoute, les prix sur le transport maritime dont les coûts ont été multipliés par 10 en très peu de temps. Il pèse trois fois plus qu’il y a un an sur le prix des machines », résume David Courtin.
Le responsable n’oublie pas non plus la guerre en Ukraine ou l’inflation qui sont autant d’éléments qui viennent alourdir le climat. « A compter du second trimestre, nous avons dû augmenter les prix quand les marges ont fondu. Nous avons même été contraints de revoir certains prix sur des commandes déjà passées, regrette-t-il encore. La plupart de nos clients, dont 75% sont des loueurs, sont ouverts à la discussion et nous sommes heureusement parvenus à des accords ».
Conscient de la situation, David Courtin et ses équipes restent ouverts à la discussion avec ses clients, d’autant plus que JLG, comme d’autres constructeurs européens, se voit parallèlement confrontés à une concurrence chinoise, compétitive et disposant de stocks conséquents. « Il nous appartient de trouver des solutions pour satisfaire nos clients et de vendre peut être différemment », poursuit le responsable. Cela passe notamment par une offre de solutions de financement adaptées. « Pour amortir ces hausses de prix, nous avons imaginé une solution du type LLD permettant aux clients de se fournir en matériels via des mensualités », résume David Courtin.
Face aux taux de refinancement qui explosent, JLG donnera à ses clients la possibilité d’acquérir des machines de 25% à 35% moins chères. Seul inconvénient à la formule : les clients ne pourront pas bénéficier de la revente du matériel et du remarketing. Pour cette solution de financement, JLG s’appuie sur trois établissements financiers, CMC (Crédit Mutuel), DLL et Franfinance (Société Générale) qui accompagneront l’offre auprès des clients. Elle sera proposée dès la rentrée de septembre en France, Italie, Espagne, Allemagne, Royaume-Uni et en Suède. « Elle sera une bonne solution transitoire jusqu’à stabilisation des marchés », conclut David Courtin. A noter que pour la France, une personne dédiée à cette solution de financement rejoindra les rangs de JLG.