A l’occasion d’une rencontre entre l’Élysée et les 50 sites industriels français les plus émetteurs de CO2, France Ciment a souhaité réaffirmer son engagement pour une industrie du ciment français décarbonée avec un objectif fort : -50% d’émissions de CO2 dès 2030.
C’est de notoriété publique : la fabrication du ciment émet énormément de CO2. Chaque année, la filière française émet 10 millions de tonnes de CO2, dont ⅔ sont issues du processus chimique qui engendre le clinker, et ⅓ est issu de l’utilisation de combustibles pour amener les matières premières à une température supérieure à 1400°C. Malgré ce constat, les industriels français se fixent l’audacieux objectif de diminuer par deux leurs émissions de CO2 par rapport à 2015 d’ici 2030. Pour cela, ils misent sur deux leviers principaux :
- L’accélération de la décarbonation du process avec une meilleure efficacité énergétique des process, une utilisation de combustibles non-fossiles ou encore la réduction de la teneur en clinker du ciment, - Le déploiement de systèmes de captage du carbone inhérent à la fabrication du ciment.
Pour y parvenir, France Ciment attend, néanmoins, un soutien du gouvernement, notamment pour trouver des solutions innovantes de financement, mais également pour le développement des infrastructures de stockage et de transport du carbone, ainsi qu’un accès à une électricité décarbonée et compétitive.
Selon Bruno Pillon, Président de France Ciment, “La décarbonation est une opportunité qui engage notre industrie à se réinventer et à renforcer son ancrage dans les territoires, comme maillon fort de la valorisation des déchets et comme moteur d’une nouvelle économie au cœur des régions, créatrice de valeur et d’emplois non délocalisables. Le ciment français décarboné a toute sa place dans la transition écologique puisqu’il participera à la construction de bâtiments plus durables et résilients et au développement d’infrastructures de mobilités douces. Aujourd’hui, la signature des contrats de transition écologique marque le point d’orgue d’une réflexion profonde menée par tous les acteurs de la filière pour transformer notre industrie. Nous sommes prêts à construire ensemble l’industrie cimentière de demain.”