Dans une lettre ouverte adressée à tous les présidents de groupe à l’Assemblée nationale, la FFB lance un nouveau cri d’alarme sur la situation du logement en France. Ainsi, compte tenu de l’émergence des différentes discussions, la Fédération demande aux parlementaires de se saisir rapidement de ce sujet brûlant pour l’économie française. Dans un contexte budgétaire difficile, la FFB réclame que des commissions transpartisanes soient rapidement mises en place, à l’Assemblée nationale comme au Sénat, avec toutes les tendances représentées, pour traiter d’un pacte constructif en France.
Ces derniers mois, la FFB a lancé plusieurs alertes et fait également de nombreuses propositions. Parmi elles, on peut citer : le rétablissement d’un prêt à taux zéro universel pour aider les plus jeunes et les foyers aux ressources modestes à accéder à la propriété de leur logement ; le maintien d’un régime favorable à l’investissement locatif privé, soit avec la prorogation du Pinel, soit sous forme de statut du bailleur privé ; la stabilisation de MaPrimRenov’ dans son régime actuel, en renforçant les contrôles, pour massifier la rénovation tout en luttant contre la fraude ; le déploiement d’un plan quinquennal concerté pour donner la visibilité attendue à tous les acteurs, tant pour le parc social que pour le parc privé, pour l’accession et le locatif, pour la construction neuve et la rénovation ; la création d’un Conseil national de la Construction pour traiter les blocages immédiats, mais surtout engager une démarche de filière compte tenu des transitions environnementale et numérique dans lesquelles la France est engagée et des enjeux en matière d’emplois et d’apprentissage. Olivier Salleron, président de la FFB, alerte : « dans l’hexagone et en outre-mer, le bâtiment constitue non seulement un besoin fondamental mais aussi une armature territoriale forte. Les professionnels ne pourront continuer à investir et à embaucher que si la politique menée dans ce domaine est à la fois lisible, réaliste et cohérente dans le temps. Sans cette visibilité, 150 000 emplois se trouvent menacés d’ici 2025 ».