Sobra est une structure d’insertion qui œuvre pour développer le réemploi dans le secteur du Bâtiment. Elle vient d’ouvrir le 1er atelier de 700 m² dédié au réemploi et à la valorisation de matériaux de second œuvre au nord de Toulouse, sur un ancien site de La Poste, pour accompagner le déploiement de l’économie circulaire et la décarbonation de la construction en Occitanie.
Créée en 2023, Sobra anime et participe à la communauté des acteurs du réemploi et de l’économie circulaire dans le bâtiment de la région toulousaine. Encore embryonnaire, la filière se structure dans un écosystème mêlant maîtres d’ouvrage, entreprises du BTP, collectivités locales et acteurs de l’économie sociale et solidaire. Sobra emploie aujourd’hui 8 salariés dont 4 en insertion, et envisage d’embaucher 2 autres salariés en insertion d’ici la fin de l’année. Elle ambitionne de revaloriser près de 150 tonnes de matériaux cette année : verre, menuiseries, radiateurs, sanitaires, moquettes, briques foraines, cloisons, faux-plafonds, câbles, pour un chiffre d’affaires estimé à 350 000 €. L’entreprise développe des outils et des services à destination des acteurs du bâtiment et de la construction pour répondre à leurs besoins et accélérer la prise en compte du réemploi et de l’économie circulaire. Elle est en mesure d’accompagner sur toutes les étapes de la chaîne du réemploi : conseil et études en réemploi, préparation de chantier en amont, dépose soignée, reconditionnement et valorisation de certains matériaux en trouvant des chantiers récepteurs. Sans oublier la valorisation de la synthète de l’activité en termes de communication, y compris en impact carbone.
« À l’occasion de la journée mondiale du recyclage qui a lieu le 18 mars prochain, nous souhaitions interpeller l’opinion publique sur les enjeux cruciaux du réemploi des matériaux dans le secteur du BTP, qui contribue à la préservation des ressources naturelles tout en diminuant le volume des déchets du secteur », souligne François Devin, fondateur et directeur de Sobra, et vice-président de Re-Tolosa, « c’est aussi un moyen de contribuer aux objectifs de décarbonation. Si les projets incluant du réemploi se multiplient, plusieurs défis restent encore à relever afin de massifier une filière complète du réemploi, notamment la création de plateformes de stockage, la nécessité d’industrialiser le processus de réemploi ou encore mettre en place des systèmes efficaces de traçabilité pour suivre l’origine et les caractéristiques des matériaux. Sur ce dernier point, nous sommes précurseurs avec la mise en place d’un QR Code pour suivre la vie des matériaux réutilisés via un logiciel gérant tous les flux (chemins de câbles, bardages…), en collaboration avec Made in Tracker, une startup toulousaine. Ce dispositif permet de connaître la traçabilité des matériaux en rendant infalsifiable en particulier le trajet des matériau. Nous l’expérimentons avec Valobat sur le chantier de déconstruction du Hall 9 de l’Île du Ramier à Toulouse mené par le syndicat mixte Decoset, un des chantiers pilotes du programme Waste2build porté par Toulouse Métropole dans le cadre de l’appel à projets européen Life, et 6 partenaires dont Synethic en tant qu’AMO réemploi. Pour accélérer le déploiement de la filière du réemploi, il est nécessaire de créer des synergies et de structurer une offre de matériaux de réemploi de qualité en réunissant une communauté d’acteurs économiques et institutionnels à l’instar de Re-Tolosa, plateforme portée par une coalition d’acteurs engagés, qui vise , comme nous , à massifier le réemploi de produits et matériaux de construction dans la région de Toulouse Métropole et en Occitanie ».