La ministre de l’Environnement Ségolène Royal annonce la sélection de 12 projets innovants pour la gestion des déchets radioactifs issus du démantèlement d’installations nucléaires.
De quoi renforcer la filière française qui devrait croître dans les années à venir. En effet, selon l’édition 2015 de l’inventaire national de l’Andra, 1,1 Mm3 de déchets de très faible activité seront produits en 2030. La réduction des volumes et plus globalement l’optimisation de leur gestion est donc une priorité. Les 12 projets retenus (sur 29 soumis) font partie de l’appel à projets lancé en 2014 par l’Andra, en coopération avec l’Agence nationale de la recherche (ANR) et avec le soutien du Programme d’investissements d’avenir. Le montant total de ces projets représente 40 millions d’euros ; ils seront financés à hauteur de 18 millions d’euros par le Programme d’investissements d’avenir. Parmi les projets sélectionnés, on note la technique Camrad de caméra haute-résolution durcie (résistante aux radiations) qui voudrait fournir des images haute définition non altérées par les radiations et serait utilisable dans toutes les étapes du démantèlement et du stockage des déchets radioactifs. Autre idée, le projet DCND se propose de développer un système permettant de contrôler la structure des bétons sans les détruire grâce à la combinaison de mesures d’ondes mécaniques, électromagnétiques et électriques. Troisième piste (projet Maud) : emprunter des techniques à la recherche en biologie et en géologie pour créer un appareil d’autoradiographie en l’adaptant aux contraintes du démantèlement des installations nucléaires.