Eco-organisme en charge de la collecte et du traitement des Dasri (déchets d’activité de soins perforants à risques infectieux) des patients en auto-traitement, Dastri vient de réaliser une enquête sur la problématique des déchets de soins perforants dans les centres de tri.

Avec un taux de réponse de 42% (119 centres de tri sur 300) cette première consultation permet d’établir un diagnostic national sur la présence de ce type de déchets, la fréquence des Accidents d’Exposition au Sang (AES) et les pratiques mises en œuvre dans les centres. Première leçon, selon les personnes interrogées, les déchets perforants sont souvent (24%) et de temps en temps (48%) présents dans les chaînes de tri et de pré-tri (22% souvent et 44% de temps en temps). D’autre part, 18% des répondants estiment que la présence de Dasri est en hausse depuis 3 ans, contre 40% qui pensent au contraire qu’ils ont diminué. En présence de Dasri perforants, 90% des centres isolent et évacue le déchets et 80% le signalent en interne. Cependant seuls 4% des centres effectuent un signalement systématique auprès de l’ARS (Agence Régionale de Santé). Par ailleurs, alors qu’en 2013 31% des centres n’avaient enregistré aucun accident d’exposition au sang (AES) durant l’année, ils étaient 42% dans ce cas en 2015, soit une progression de 11 points. Enfin, plus de 65% des répondants mettent déjà en place des actions de prévention des risques liés aux Dasri et aux AES pour sensibiliser et protéger leur personnel. Les méthodes les plus usitées sont le port des gants (anti-coupure ou anti-piqûre), l’affichage et la formation des agents sur ce thème.
Rappelons que depuis 2013, 6 millions de boîtes à aiguilles sécurisées ont été remises gratuitement aux patients par les pharmacies. 60 000 collectes ont permis de capter et de traiter près de 70% d’un gisement de déchets estimé à 1.200 t emballages inclus (le gisement annuel de Dasri en France toutes origines confondues est de 170.000 t selon l’Ademe).