Afin de sortir de la crise sur le PET opaque, Eco-Emballages engage un programme de coopération avec les recycleurs et les fabricants d’emballages ; une initiative menée avec Elipso, Federec, la Fnade, le Syndicat des Régénérateurs de Plastiques et Valorplast.
Tout d’abord le contexte : à l’exemple des nouvelles bouteilles de lait, les emballages ménagers ont substitué au PEHD le polyéthylène téréphtalate (PET) opaque. En réduisant le poids des emballages d’environ 25% et en supprimant l’opercule en aluminium, le PET opaque permet économie de matière et gain de performances pour les industriels. Selon Eco-Emballages, ce matériau représente désormais 10.000 t sur les 450.000 t de bouteilles et flacons mis sur le marché. Cependant ces nouvelles bouteilles ne sont pas recyclables par les procédés de recyclage actuels, sauf à les intégrer à hauteur de 12 à 15% avec le PET coloré. Un seuil aujourd’hui en passe d’être dépassé. «L’enjeu est donc de trouver des solutions techniques pour minimiser le taux d’opacifiants minéraux dans les emballages, et de développer de nouveaux débouchés propres au PET opaque afin d’accompagner sa croissance», résume Carlos de los Llanos, directeur recyclage pour Eco-Emballages.
Appel à projets
L’éco-organisme lance donc un appel à projets (date limite de dépôt des candidatures : 15 avril) auprès des recycleurs de plastiques, doté d’un financement de 25 €/t de PET coloré réceptionné. «Le but est d’adapter les process existants chez les recycleurs pour maitriser et, dans la mesure du possible, augmenter le seuil d’intégration du PET opaque », explique Eco-Emballages qui entend aussi rechercher des débouchés pour l’excédent de PET opaque, tant comme solution de transition (valorisation énergétique) que pérenne (recyclage mécanique, voire chimique). Ce programme de coopération avec les recycleurs est un des trois axes du plan d’actions d’Eco-Emballages sur le PET opaque, doté d’un budget d’1,5 million d’euros pour 2017, qui comprend également un axe sur l’éco-conception des emballages en PET opaque (avec les conditionneurs et leurs fabricants d’emballages) et un autre axe sur la recherche de débouchés à valeur ajoutée (notamment dans les secteurs BTP, énergie et automobile).