EDF estime à 60 milliards d’euros le chantier de démantèlement des centrales nucléaires. Un coût que la mission parlementaire sur "la faisabilité du démantèlement des installations nucléaires" semble remettre en cause.
Les écologistes le réclame à cors et à cris. L’arrêt du nucléaire en France est possible. C’est sans compter le gigantesque chantier de démantèlement à assumer derrière. EDF a par exemple estimé à 1 milliard d’euros la déconstruction de Superphénix, l’ancien réacteur de la centrale de Creys-Malville (Isère), à 500 M€ celle de Brennilis (Finistère), à 400 M€ pour Chooz A (Ardennes) et environ 300 M€ pour un réacteur classique, nous apprend le quotidien Le Monde.
Au total, le démantèlement des quelque 58 réacteurs nucléaires actifs ainsi que des 9 actuellement à l’arrêt coûterait la bagatelle de 60 milliards d’euros. Problème : EDF n’en dispose que de 24,4 milliards d’euros, comptabilités à fin 2016. Le Monde rapporte que les conclusions ne semblent pas convaincre la mission parlementaire sur "la faisabilité du démantèlement des installations nucléaires" qui juge pour sa part que "les charges de démantèlement sont sous-évalués".
Elle souligne en outre que les provisions constituées par EDF en ce but "sont parmi les plus basses [des pays] de l’Organisation de coopération et de développement économiques, sans filet de sécurité en cas d’écart sur les coûts", ajoute Le Monde.
En photo, le robot Maestro qui permet de démanteler, en toute sécurité, une cellule blindée hautement radioactive de l'Atelier pilote de Marcoule (APM). Crédit photo : Credit : S.Le Couster/CEA