Malgré une baisse de son chiffre d’affaires, le groupe Pizzorno Environnement, qui vient de publier ses résultats annuels, améliore son résultat opérationnel grâce à une restructuration de ses activités. Même s’il a préféré supprimer son dividende au titre de l’exercice pour préserver sa trésorerie, le groupe affirme que les conséquences du Covid-19 sur son activité sont pour le moment « relativement limitées ».
En 2019, Pizzorno Environnement a réalisé un chiffre d’affaires de 217,6 millions d’euros, soit – 6,6 % de moins que l’année précédente, tandis que son résultat opérationnel s’améliore avec 2,3 millions, contre une perte de 8 millions en 2018. Ces résultats sont obtenus par un niveau d’activité très contrasté selon les divisions, puisque la propreté est restée stable grâce à plusieurs reconductions de contrats, tandis que le traitement et la valorisation des déchets affichaient un fort recul de – 23,5 % suite à l’arrêt du site du Cannet-des-Maures en 2018 et du centre de tri du Broc en 2019.
En effet, le groupe cherche à rationaliser son activité en supprimant les contrats peu rentables et a dû faire face à des contentieux, désormais soldé, dans le cadre de l’exploitation de l’installation de stockage de Bagnols-en-Forêt.
Renouvellement de plusieurs gros contrats
Estimant disposer d’une trésorerie solide avec une réserve de 36,9 millions d’euros et déclarant avoir peu souffert, pour l’instant, de la pandémie de Covid-19, Pizzorno a toutefois préféré jouer la prudence en supprimant son dividende au titre de l’exercice 2019.
Dans un contexte de rationalisation de contrats non rentables, le groupe anticipe « une amélioration de sa rentabilité opérationnelle en 2020 », notamment grâce au renouvellement de plusieurs contrats phares en 2019 représentant un chiffre d’affaires cumulé de 240 millions d’euros, parmi lesquels figure la nouvelle autorisation d’exploitation de l’Ecopôle de Roumagayrol pour une durée de 18 ans. Sur ce site sera notamment construit un centre de valorisation multifilières de 140 000 t/an dédié à « la valorisation matière, organique et énergétique des déchets réceptionnés ». Aujourd’hui, Pizzorno Environnement traite chaque année 2,6 millions de tonnes de déchets sur ses installations.