Le plus important contrat d’approvisionnement en électricité verte en France.
Renault Group et Voltalia signent le plus important contrat d’approvisionnement long terme en électricité d’origine renouvelable de France (Corporate Power Purchase Agreement) pour une capacité de 350 mégawatts représentant la production d’environ 500 gigawatt heure par an d’ici 2027. D’une durée de 15 ans, il s’agit d’un engagement inédit en France en termes de puissance installée.
Cet accord long-terme permettra à Renault Group de couvrir jusqu’à 50 % de la consommation d’électricité des activités de production du constructeur en France en 2027. Voltalia mettra en place des centrales photovoltaïques d’une puissance installée de 100 mégawatts sur le territoire français à partir de 2025.
Cet accord couvrira ainsi les activités électriques de Cléon ainsi que l’ensemble des besoins en électricité durable du pôle ElectriCity, centre de production de véhicules électriques le plus important et compétitif d’Europe dont l’ambition est de produire 500 000 véhicules par an d’ici 2025. « « Nous avons signé un partenariat avec Voltalia qui va mettre à disposition de Renault un capaciteur de 350 MW. Cela va s’articuler autour d’une dizaine de fermes photovoltaïques implantées en France pour environ 50% de la consommation de nos sites français. L’enjeu majeur pour une industrie comme Renault est de substituer des énergies renouvelables au gaz fossile. C’est là que nous avons besoin de partenaires pour avoir les solutions les plus adaptées » souligne Nicolas Estèbe, directeur de l’ingénierie du système industriel de Renault Group.
Laurent Pillot, Head of Power Sales chez Voltalia explique : « C’est ce qu’on appelle des projets hors site, c’est à dire en dehors du site de consommation du client. Fort de 18 ans d’expertise dans la construction et l’exploitation d’actifs ENR, Voltalia va mettre en œuvre son savoir-faire technologique afin de répondre à l’ambition du groupe automobile. On a une énergie très compétitive dans le contexte actuel, une énergie verte qui répond aux exigences des entreprises en termes de transition énergétique et de sécurité d’approvisionnement. »
Un projet de géothermie profonde à l’usine de Douai, inédit en Europe.
Renault Group confie à Engie le premier projet de géothermie profonde sur un site industriel européen, à Douai. Ce projet d’envergure est intégré dans le cadre d’un Heat Purchase Agreement (HPA) dans le but d’alimenter l’usine en chaleur décarbonée. Ce partenariat est prévu pour une durée de 15 ans.
Dès la fin de l’année 2023 et après signature officielle du contrat, Engie, à travers son entité Engie Solutions, entamera les travaux de forage sur l’usine de Douai afin de puiser de l’eau chaude (130-140°C) à 4 000 mètres de profondeur pour capter les calories nécessaires aux besoins du process industriel et du chauffage de l’usine.
Une fois mise en place, cette centrale de géothermie constituée de deux doublets fournirait une puissance de près de 40 MW en continu. Le principe : chaque doublet géothermique comprend deux puits, l’un dédié à la production par lequel le fluide géothermal est pompé vers un échangeur, et l’autre à la réinjection par lequel le même fluide est renvoyé dans l’aquifère souterrain.
La mise en œuvre de cette solution permettra de couvrir environ 70 % des besoins thermiques de l’usine en 2025. Soit la production d’environ 140 GWh/an d’énergie décarbonée, plus de 34 000 Tonnes de CO2 par an évitées. Nicolas Peignet, Directeur Commercial Industrie chez ENGIE Solutions, explique : «La solution de géothermie dans le calcaire carbonifère est une première en France, et d’après notre expertise et les références connues, dans ce type de projet, c’est techniquement très approprié à l’usine de Douai. Associé à cette solution, il y a la récupération de chaleur fatale sur le process de Renault. La géothermie permet d’avoir à un prix quasi stable, une énergie locale et renouvelable, 100% décarbonée».
La réflexion vaut pour l’ensemble des sites du Groupe en France. « D’ici 2023 nous devrions avoir identifié un partenaire pour chaque site Renault afin de nous accompagner dans la décarbonation » souligne Nicolas Estèbe.
Dalkia fournira une chaleur décarbonée à l’usine de Maubeuge.
Renault Group et Dalkia, filiale du Groupe EDF spécialisée dans les énergies renouvelables, signent un partenariat de 15 ans afin de fournir une chaleur décarbonée à l’usine Renault de Maubeuge grâce à l’installation d’une chaudière biomasse et de systèmes de récupération de chaleur fatale sur le site.
D’une puissance de 15 MW, cette chaudière devrait permettre à l’usine de couvrir 65 % de ses besoins en gaz par des sources locales et renouvelables d’ici 2025. « Ici l’enjeu est d’avoir une filière bois local et durable. Avec son expertise de performance énergétique, Dalkia va mettre en place de la récupération de chaleur sur nos process et des systèmes pour optimiser au maximum notre consommation d’énergie » poursuit Nicolas Estèbe.
Yannick Duport, Directeur commerce et international pour le groupe Dalkia explique : « L’objectif est de consommer moins et consommer mieux, améliorer la sobriété énergétique, réduire la facture et renforcer la compétitivité de notre client surtout dans le contexte actuel d’augmentation du coût de l’énergie».
La solution : optimiser notamment le fonctionnement des cabines de peinture, réduire la consommation de gaz ; récupérer la chaleur fatale, enfin construire une chaudière biomasse vapeur qui va alimenter tous les process internes, le chauffage, les étuves, etc. «On voit bien que l’ensemble des industriels aujourd’hui sont en recherche d’efficacité et d’optimisation avec une énergie locale, à un faible coût, issue de la récupération de chaleur. En ayant une ressource durable à proximité, ils sont moins tributaires de la situation géopolitique et de la fluctuation des prix de l’énergie. Leur objectif est aussi de lutter contre le réchauffement climatique et de garantir leur propre souveraineté énergétique avec une production locale et décarbonée» ajoute Yannick Duport.
Green Energy accompagne la croissance du marché bois
Autre exemple de partenariat, A Sully-sur-Loire (Loiret) Swiss Krono France, fabricant de produits dérivés du bois, ambitionne de renforcer sa capacité de production de l’Oriented Stand Board (OSB), matériau phare dans le développement de la construction bois. C’est dans ce contexte que pour décarboner son usine, Swiss Krono France s’est rapproché de Dalkia, et de Meridiam, un leader dans la production de biométhane et valorisation énergétique de biomasse.
Le projet Green Energy est un programme de décarbonation par la transformation industrielle et énergétique de l’usine Swiss Krono France de Sully-sur-Loire. Dans une véritable logique de durabilité et de circularité, le projet vise à implanter sur le site deux nouveaux sécheurs alimentés par une chaudière biomasse multicombustible et un condenseur de fumée.
D’une capacité utile de 63 MW, l’unité biomasse de Dalkia sera capable de traiter plusieurs formes de combustibles (écorces non valorisées, poussières, etc...) dans plusieurs unités de combustion pour plusieurs fluides et températures à la sortie. En complément, un condenseur de fumée va récupérer les calories de la vapeur issue des fumées de la combustion. L’énergie produite servira notamment à alimenter les sécheurs et la ligne de production.
« L’enjeu est d’assurer 80 à 95% des besoins énergétiques du site avec des énergies renouvelables grâce à une installation biomasse de haute technicité. Et cela représente 35 000 tonnes de CO 2 fossile évitées par an, 5 à 10 % de réduction des besoins en énergie grâce aux sécheurs basse température. Et comme il y a du bois dans les procédés de fabrication, nous récupérons les résidus de matière pour entrer vraiment dans un schéma d’économie circulaire » poursuit Yannick Duport.
L’installation de ces outils industriels et de machines de production supplémentaires va
permettre au site de Sully-sur-Loire d’augmenter sa capacité de production d’OSB de 35 %.
Le projet Green Energy permettra d’accompagner la croissance du marché bois-construction,
et de créer de nouveaux emplois.
Energ’Iss , un réseau de chauffage urbain éco vertueux
Mis en service le 3 novembre dernier, le réseau de chauffage urbain Energ’Iss fournit du chauffage et de l’eau chaude sanitaire décarbonés à plus de 2500 équivalents logements de la ville d’Issoire et évite ainsi l’émission de 4900 tonnes de CO2 par an sur le territoire. Il fonctionne à 90% à partir d’énergies renouvelables et de récupération locales dont 54 % proviennent de la chaleur récupérée dans les fours de production de pièces d’aluminium de l’usine de Constellium, et 36 % de bois-énergie issus de résidus d’exploitation des forêts d’Auvergne.
Ce réseau qui s’inscrit pleinement dans une logique d’économie circulaire, va desservir 45 bâtiments de la collectivité, parmi lesquels le 28ème RT, le centre hospitalier, les bâtiments communaux, les logements du bailleur social Auvergne Habitat et les logements privés de Square Habitat.
Un bel exemple d’économie circulaire et de décarbonation du territoire, qui associe des partenaires locaux : industrie, collectivité et habitants pour la création d’un réseau de chaleur. « On a une usine qui produit des pièces d’aluminium, qui a besoin de grands fours consommateurs d’énergie et qui génèrent de la chaleur. Le projet consiste à récupérer la chaleur des fours de cette usine, la réinjecter dans le réseau qui alimente les bâtiments publics, le CHU, les logements sociaux, également des logements privés ; cela représente 10 km de canalisations pour bénéficier de 90% d’énergie renouvelable et de récupération dont 50% provient de la chaleur récupérée dans les fours » se félicite-t-on chez Dalkia.
Chiffres clés
• 10 km de canalisations et 45 bâtiments publics et privés desservis
• 90 % d’énergies renouvelables et de récupération dont 54 % issues de Constellium et 36% de bois-énergie
• Chaufferie bois-énergie de 2,8 MW de puissance
• 4 900 tonnes de CO2 évitées par an • 12 M€ d’investissement au total avec le soutien de l’ADEME et du dispositif CEE.