3 conditions pour accélérer l'industrialisation du recyclage des textiles et chaussures usagés non-réutilisables, en France et en Europe.
Pour accélérer le développement d’une industrie du recyclage opérationnelle et compétitive en France et en Europe, Refashion la réalisation de deux études clés, en collaboration avec le cabinet Terra, dans l’objectif d’acquérir un panorama des technologies existantes pour le tri automatisé et le délissage des textiles non-réutilisables.
Pour améliorer la connaissance et accélérer le recyclage des textiles usagés non-réutilisables en France, Refashion a commandé une étude de 18 mois au cabinet Terra sur la caractérisation des flux entrants et sortants des centres de tri. Environ 720 000 pièces en provenance de 6 centres de tri partenaires ont été analysées pour apprécier les différences de composition des flux selon les différents profils d’origine de collecte (conteneurs voie publique/privée, associations, déchèteries, magasins, …).
L’étude portée par l’éco-organisme comporte également l’analyse de la composition matière de plus de 74 000 articles textiles hors réutilisation. Les articles conçus avec une matière pure (100% coton, 100% polyester, etc.) représentent 55% du gisement (en % du poids analysé, base 100 hors inconnus), et 35% de ce dernier est représenté par des mélanges de deux matières.
Grâce à cette nouvelle étude, 9 fiches “matière” (répartition composition matière, présence de perturbateurs, articles multicouches par grande famille de produits) et 15 fiches produits (principales compositions matière, principales couleurs, présence de perturbateurs et articles multicouches) ont pu être produites.
Une seconde étude a été réalisée afin de dresser une cartographie des technologies de tri automatisé et de délissage à l’échelle européenne.
En tête de proue des technologies les plus usitées (côté fournisseurs d’équipements comme utilisateurs) : la spectrométrie proche-infrarouge. Si cette technologie présente certaines limites (ex. : détection surfacique exclusivement), elle est aujourd’hui la plus mature sur la reconnaissance des textiles usagés non-réutilisables.