Plus que quelques semaines avant que le tri à la source des biodéchets ne devienne obligatoire pour tous. Si cette nouvelle a de quoi donner des sueurs froides à de nombreux pouvoirs publics, la ville de Lorient, elle, a créé sa filière de traitement il y a déjà 20 ans.
Branle-bas de combat : à partir du 1er janvier 2024 sera appliquée la loi du 10 février 2020 portant sur la généralisation du tri à la source des biodéchets. En conséquence, chaque ville se devra d’organiser une filière permettant la gestion spécifique de ces déchets, tant pour les professionnels que pour les particuliers.
Du côté de Lorient Agglomération, cependant, la sérénité règne. Et pour cause, voilà 20 ans que la collecte des biodéchets en porte à porte est opérationnelle dans la ville bretonne et ses 25 communes membres. Ainsi, chaque année, les habitants trient eux-mêmes les biodéchets dans des sacs compostables distribués gratuitement, engendrant environ 8 000 tonnes de déchets récoltés par an. En 2002, le tri des biodéchets avait été mis en place pour répondre aux objectifs de la Charte de l’environnement et du développement durable de Lorient Agglomération, permettant notamment de limiter le tonnage de déchets destinés à l’enfouissement, au centre de Kermat.
Un compost utilisable en agriculture biologique
Pour pouvoir valoriser les biodéchets collectés, la ville de Lorient a investi, dès 2005, dans l’unité de traitement biologique Adaoz, destinée au biodéchets. En résulte un compost certifié ASQA (Amendement sélectionné qualité attesté) et labellisé “Utilisable en agriculture biologique”. Le compost obtenu est, ensuite, revendu aux agriculteurs locaux, dans un rayon de 20 km autour de l’unité de traitement. Une partie de la production est également distribuée gratuitement aux habitants de la communauté de communes lors d’évènements particuliers. Enfin, une partie de ce compost mélangé avec du compost de végétaux, est vendu à bas prix au Comptoir du réemploi.