Dans le cadre de la requalification de la rue des Rochettes, l’Établissement Public d’Aménagement de Saint-Étienne (EPASE) ouvre une matériauthèque éphémère, qui doit donner une seconde vie aux matériaux récupérés lors des déconstructions.
Le secteur du bâtiment et des travaux publics, grand consommateur de ressources et générateur d’importants volumes de déchets, dispose d’un potentiel de valorisation encore sous-exploité. Face à cette réalité, l’EPASE, en collaboration avec SUEZ Consulting, maître d’œuvre, et NEO-ECO, assistant à maitrise d’ouvrage réemploi, a souhaité créer une matériauthèque.
Ce projet prend vie dans le cadre de la déconstruction des anciennes « boîtes commerciales » de la rue des Rochettes. Il implique une réflexion préalable dès le montage de l’opération puis un travail spécifique des équipes engagées sur place, notamment pour identifier les matériaux valorisables puis réaliser les travaux de déconstruction en conséquence. Après diagnostic et inventaire des matériaux réemployables par NEO-ECO, deux structures ont été retenues pour mettre en œuvre ce projet : l’entreprise DEMCY en charge de la déconstruction des bâtiments des Rochettes et l’association Aplom, qui porte la responsabilité de la création de la matériauthèque et de son animation (collecte et revente des matériaux récupérés).
Située dans l’ancien magasin GEMO, cette matériauthèque de 1 000 m2 est désormais accessible depuis le 8 novembre aux professionnels et aux particuliers deux demi-journées par semaine, le vendredi après-midi et le samedi matin. Gérée par l’association Aplomb-Ecomat38, elle met à disposition un large choix de matériaux en bon état (sanitaires, cloisons, planchers, carrelages, gaines d’aération, etc.), disponibles jusqu’à épuisement des stocks. Un catalogue en ligne mis à jour chaque semaine, permet de consulter les matériaux disponibles à la vente.
“La matériauthèque est une véritable opportunité pour donner une seconde vie aux matériaux issus des déconstructions. Elle incarne notre volonté de promouvoir une économie circulaire, en facilitant le réemploi de matériaux encore en bon état, tout en rendant cette démarche accessible aux professionnels comme aux particuliers. C’est une première sur notre territoire, et elle s’inscrit pleinement dans notre vision durable et innovante de l’aménagement urbain”, explique Edwige Belle, cheffe de projet EPASE.