Cette solution de gestion sûre et à long terme du combustible nucléaire irradié protégera les gens et l’environnement. Crédit : SGDN
La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) du Canada a retenu un site localisé dans le nord-ouest de l’Ontario, pour y implanter, au sein d’une roche cristalline située à environ 500 mètres de profondeur, le stockage géologique des combustibles nucléaires usés canadiens.
« La décision d’aujourd’hui est le fruit d’un processus de sélection d’un site fondé sur le consentement et dirigé par les Canadiens et les populations autochtones », souligne Laurie Swami, présidente de la SGDN, homologue de l’Andra. Ce processus au long cours trouve son origine dans l’adoption, en 2007, du plan de gestion à long terme du combustible nucléaire usé, par le gouvernement canadien. La décision est prise de stocker ces déchets radioactifs en grande profondeur et la SGDN se voit confier la mission de mettre en œuvre le projet.
Parmi les lieux potentiellement intéressés pour accueillir le stockage, deux sites situés en Ontario (au nord-ouest et au sud-ouest) ont été sélectionnés, fin 2019, sur des critères socioéconomiques et géologiques. En parallèle des études d’impact environnemental et de sûreté, la SGDN a mené une large démarche de concertation avec les populations locales.
En juillet dernier, le Canton d’Ignace avait confirmé son consentement pour accueillir le stockage. La seconde collectivité, la Nation ojibwée de Wabigoon Lake, a également accepté de passer à l’étape suivante en novembre 2024. La SGDN a finalement retenu ce site et les deux collectivités pour accueillir le futur stockage géologique.
Place désormais à un processus réglementaire de plusieurs années visant à « s’assurer que le projet respectera ou surpassera les critères réglementaires rigoureux établis pour protéger la santé, la sécurité et la sûreté des gens et de l’environnement. ». Il mobilisera notamment deux acteurs indépendants : la Commission canadienne de sûreté nucléaire et l’Agence d’évaluation d’impact du Canada. La SGDN envisage la construction du stockage vers 2033 puis le début de l’exploitation au début des années 2040.