Colas a réalisé pour le 1er semestre 2015 un chiffre d’affaires de 5,2 milliards d’euros, en retrait de 2% par rapport à 2014. L’international continue à porter ses fruits en voyant son activité croître de 12%, mais la France persiste et signe dans son ralentissement, avec une activité reculant de 11%.
Le carnet de commandes de Colas reste bien rempli, totalisant 8,1 milliards d’euros de transactions, un chiffre diminuant toutefois de 2%. Plus précisément, l’Hexagone voit ses commandes chuter de 10% pendant que l’outre-mer et l’international voient les leurs progresser de 4%. Parmi les branches d’activité de Colas, les routes enregistrent un chiffre d’affaires de 4,1 milliards d’euros, soit une baisse de 2% en comparaison au niveau du 30 juin 2014. A l’échelle nationale, cette situation s’explique principalement par la baisse drastique des investissements des collectivités territoriales dans les secteurs de l’entretien routier, des aménagements urbains et des transports en commun, décision imputable à une seconde année de réduction des dotations budgétaires de l’Etat vers les collectivités.
Dans le reste du portefeuille Colas, les activités ferroviaire et pipeline augmentent respectivement de 38% et de 6%. Les branches étanchéité et sécurité/signalisation routière enregistrent respectivement -3% et +1%. Enfin, la vente de produits raffinés s’effondre de 64%, cela étant dû à un redémarrage difficile de l’unité de production de l’entreprise au début de l’année 2015, faisant suite aux mouvements de grèves de la fin 2014. S’y ajoute l’arrêt définitif de la production d’huiles de base en avril dernier.
Se basant sur ces résultats à mi-parcours, Colas estime que les perspectives globales pour l’année 2015 ne devraient pas être positives, le chiffre d’affaires général de l’entreprise risquant de baisser. L’activité routes ne relèvera probablement pas la tête ; le chiffre d’affaires de la branche pour la métropole pourrait même être inférieur de 10% à celui de 2014. En revanche, le ferroviaire enregistrera une croissance du fait de son carnet de commandes élevé. Les autres spécialités devraient s’inscrire dans leur continuité de 2014, sauf la vente de produits raffinés qui verra son activité amputée de 70%.
