Relier l’A16 à la Francilienne, c’est un projet de longue date qui est en passe de voir le jour. Lancés en juillet 2016 sur plusieurs fronts à la fois, les travaux vont se poursuivre encore 3 ans pour une mise en service prévue fin 2019.

Une longue histoire

Dès 1965, le Schéma directeur de la région Île-de-France proposait déjà la construction d’une autoroute entre l’Oise et la Porte d’Aubervilliers. Puis l’A16, aussi appelée l’Européenne, fut peu à peu mise en service à partir de 1993, reliant aujourd’hui la frontière belge à l’Île-de-France. C’est alors le groupe Sanef qui obtient la concession du tronçon allant de Boulogne-sur-Mer à Isle-Adam. À partir de là, rattraper la Francilienne (RN104) se fait en descendant la RN1 jusqu’au carrefour de la Croix-Verte, un unique rond-point planté en bout de voie rapide, véritable entonnoir et source d’embouteillages chroniques.
En 2014, le projet de connexion de l’A16 à la Francilienne, longtemps mûri, est déclaré d’utilité publique, et c’est alors le groupe Sanef, désigné concessionnaire du prolongement par décret en 2004, qui devient maître d’ouvrage de l’opération, pour un montant qui s’élève à 210 millions d’euros TTC. Setec International, Setec TPI et Seria composent la maîtrise d’œuvre.

Trois grandes parties

Les travaux se répartissent sur trois grands aménagements. Premièrement, le carrefour de la Croix-Verte qui est en cours de réaménagement, deviendra un échangeur, en assurant la continuité de la Francilienne par la suppression du giratoire actuel, et en permettant la liaison entre les grands axes (de l’A16 à la N104 direction Roissy - CDG) et le réseau local (RD301, RD9, RD909) par l’intermédiaire d’une voie circulaire équipée de 8 giratoires. Puis du carrefour jusqu’à Maffliers, la réalisation d’une section entièrement neuve, ne suivant pas le tracé de la RN1 (tronçon qui sera alors requalifié par les services de l’Etat), mais déportant le trafic à travers champs afin de contourner Montsoult et Maffliers. Et enfin la mise aux normes autoroutières de la RN1 sur 3 kilomètres, entre Maffliers et Isle-Adam, qui se fera sous circulation à partir de l’été 2017.

Un ouvrage emblématique

Temps fort à venir, le franchissement d’une voie ferrée à hauteur de Maffliers va voir entre juillet et août prochain le lancement de deux tabliers (un pour chaque sens de circulation) en acier auto-patinable. « L’acier auto-patinable est une technique qui revient à la mode en France, où on compte une quarantaine d’ouvrages de ce type, nous explique Xavier Fresneau, ingénieur principal chez Setec. C’est un acier qui nécessite moins d’entretien, moins de peinture anticorrosion notamment. Cela répond à une problématique environnementale, car c’est au final moins de solvant utilisé, c’est beaucoup plus propre, tout en demandant moins d’interventions dans le temps. »

 
La progression du chantier, découpé en 15 phases afin de limiter la gêne occasionnée sur l’ensemble du trafic tout au long des travaux, est documenté jour après jour à destination de la population locale sur le site : www.prolongement-a16.sanef.com