Malgré le Brexit, la société Ecocem a bien l’intention de maintenir ses exportations de laitier moulu au Royaume-Uni. Une décision qui repose sur trois arguments.
D’abord, parce que la production nationale anglaise de laitier moulu est faible et le marché devrait connaître une forte croissance dans les prochains mois. Une raison à cela : un secteur de la construction qui se soucie de plus en plus de son empreinte carbone. Rappelons en effet que celle du laitier moulu est bien moindre que celle du ciment classique. D’autre part, ses qualités esthétiques et techniques apportées aux ouvrages en béton garantissent une hausse constante de la demande.
"Le Brexit ne devrait pas entraver cette progression d’Ecocem sur le marché anglais, car le Royaume-Uni a l’intention de continuer à importer et à produire très peu de laitier moulu. De plus, à terme, le laitier moulu finira par remplacer totalement les cendres volantes (issues des centrales thermiques) encore largement utilisé, dans un contexte où le marché de l’électricité se détourne des énergies fossiles", commente Micheàl McKittrick, directeur général d’Ecocem Irlande.
Au Royaume-Uni, le laitier moulu est vendu en direct aux industriels du béton, il est distribué à partir de dépôts situés à Runcorn et à Sheerness. Ecocem commercialise aussi du ciment CEM III en sacs sous le nom d’"Ecocem, next generation cement" auprès de distributeurs et négoces qui s’adressent aux plus petits utilisateurs et aux particuliers. Le CEM III est composé majoritairement de laitier moulu et, conditionné en sacs, "devrait connaître une forte croissance sur ce marché dans les 12 à 18 mois", ajoute Micheàl McKittrick.