Hier, lors d’une conférence de presse, Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole et Laurent Fayat, directeur général du groupe portant son nom ont annoncé l’arrêt du chantier du pont Simone Veil pour cause de « divergence d’ordre technique et juridique ».
Conçu par l’architecte néerlandais Rem Khoolaas, le pont Simone Veil ne reliera pas les deux rives de la Garonne, entre Bordeaux et Floirac dans le sud de l’agglomération avant un à trois ans (contre 2020 initialement). L’annonce de ce retard dans la livraison intervient après des désaccords entre le maître d’ouvrage Bordeaux Métropole et le groupement d’entreprises composé notamment de Fayat TP.
La cause: le procédé technique de construction des piles de l’ouvrage d’art. Pour le groupement, il est nécessaire d’envisager des protections supplémentaires pour les batardeaux, construits dans le lit du fleuve en vue du coulage des futures piles. Il estime que la qualité du sol et le courant pourraient fragiliser les structures. Cette décision entraînerait inévitablement un surcoût de 18 millions d’euros sur ce chantier de 70 millions d’euros. Or, le bureau d’études Egis considère que les protections existantes sont suffisantes et s’oppose donc à les renforcer.
Face à cette impasse, le tribunal administratif a donc été saisi par la métropole pour désigner un médiateur. Ce dernier devra déterminer si les protections actuelles sont effectivement insuffisantes. Cette procédure pourrait durer au minimum six mois.
Le pont Simone-Veil reliera les deux rives de la Garonne, entre Bordeaux et Floirac. Crédit: OMA Rem Koolhas Clément Blanchet