L’Ethiopie, le Kenya et la Tanzanie devraient voir s’accélérer la construction des infrastructures au cours des cinq prochaines années, estime GlobalData, cabinet d’études et d’analyse. Au bas mot, 98,8 milliards de dollars seront investis en 2022.
Ces trois principaux marchés, en matière d’infrastructures, devraient voir passer leurs investissements de 25,9 milliards de dollars en 2017 à 98,8 milliards de dollars en 2022. GlobalData dénombre au moins 287 projets d’infrastructures publiques et privées en Afrique orientale. Ces projets représentent une valeur de 209,1 milliards de dollars. Les secteurs du transport (rail et route) et de l’énergie se taillent la part du lion (respectivement 37,1% et 45,2% des investissements) et concentrent 77,5 milliards de dollars, pour l’un, et 94,6 milliards pour l’autre.
"Ces investissements augmentent en raison d’importantes initiatives telles que le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) qui vise à mobiliser les ressources des pays africains pour construire des infrastructures modernes", indique Yasmine Ghozzi, analyste en construction chez GlobalData. Malgré sa croissance fulgurante, l’Afrique orientale reste l’une des régions les moins compétitives au monde, principalement en raison de la médiocrité de ses infrastructures.
La Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) a déclaré avoir besoin de plus de 100 milliards de dollars dans les 4 prochaines années pour combler son déficit en infrastructures. Sur ce montant, 78 milliards de dollars seraient employés pour la remise en état des chemins de fer, des routes et des infrastructures énergétiques, au cours des 10 prochaines années.