La ville de Paris, en partenariat avec Colas et Eurovia, a lancé le projet pilote « life cool & low noise asphalt » consistant à tester des formules innovantes de revêtement bitumeux pour lutter notamment contre la pollution sonore et la hausse des températures. Trois sites de la capitale expérimenteront prochainement ces solutions.
Des revêtements d’un nouveau genre ont été fabriqués dans l’optique de perfectionner les propriétés phoniques et thermiques des enrobés classiques tout en assurant de bonnes propriétés techniques.
Ils seront testés sur trois sites pilotes de Paris choisis selon plusieurs critères dont l’exposition au soleil, le manque de végétation, l’exposition à des niveaux de bruit élevés. Il s’agit de la rue de Courcelles (8e arrondissement), la rue Lecourbe et la rue Frémicourt (15e).
Environ 250 m de revêtement innovant seront posés à côté du revêtement classique sur chaque site. Sur l’aspect phonique, l’objectif est de réduire la pollution sonore générée par le trafic routier sur les axes majeurs urbains.
-3dB prévus
Une baisse du bruit de roulement d’au moins -3 dB est attendue en 2021, ce qui équivaut à diviser la puissance de la source sonore par deux. Par conséquence, cela devrait permettre de réduire d’au moins -2 dB les niveaux de bruit ambiant en façade des habitations riveraines (résultat des bruits de roulement, moteurs et des autres sources de bruit dans la rue).
Réduire les îlots de chaleur
En testant les capacités de rétention d’eau en surface des revêtements, les impacts microclimatiques générés par l’aspersion et les effets des couleurs des matériaux sur la restitution de la chaleur, le projet vise également à atténuer l’effet des îlots de chaleur.
Une baisse d’environ -1°c le jour en période chaude, grâce à l’arrosage des enrobés pourrait être atteinte en 2021. A l’arrosage s’ajoute l’effet « albédo » des nouveaux revêtements, dont on attend une baisse de température de -2°C, soit -3°C en ressenti.
L’observatoire du bruit en Ile-de-France Bruitparif, et le laboratoire LIED de l’Université Paris Diderot participent également au projet qui bénéficie d’un soutien financier de la Commission européenne d’environ 1,3 million d’euros, pour un coût total de 2,3 millions d’euros. Le projet a officiellement démarré en juillet 2017, pour une durée de 5 ans.