Pendant que 2 amendements prévoyant des hausses de taxes sont discutés en séance publique à l’Assemblée nationale les 14 et 15 novembre prochains, le Medef Grand Paris s’inquiète des dérives budgétaires du Grand Paris Express qui pèsent sur les entreprises du Grand Paris.
Pour rappel, les entreprises contribuent majoritairement aux 500 M€ qui financent la Société du Grand Paris. Les mesures actuellement étudiées par l’Assemblée nationale (augmentation de 10% de la taxe sur les bureaux à Paris et dans les Hauts-de-Seine, élargissement de cette taxe aux parkings commerciaux, création d’une taxe additionnelle de 15% sur la taxe de séjour) alourdiraient de 140 M€ cette contribution annuelle.
Pour Jean-Louis Schilansky, porte-parole du Medef Grand Paris : "Le projet du Grand Paris Express a été mal dimensionné depuis le début. Et les pouvoirs publics imposent maintenant à des secteurs phares de l’économie parisienne, l’immobilier et le tourisme, d’y remédier. C’est un mauvais réflexe qui ne peut plus durer ! Ce grand et beau projet est en train de devenir un puits sans fond".
Très concrètement, le Medef Paris estime que cette fiscalité instable et en constante augmentation représente un bien mauvais signal envoyé aux investisseurs. En outre, il juge imprudent de s’attaquer aux atouts majeurs de l’industrie française que sont l’immobilier et le tourisme. L’hôtellerie parisienne est, rappelons-le, la plus lourdement taxée en Europe avec un taux moyen des prélèvements obligatoires de 47,6% contre 35,1% pour Londres qui n’a pas de taxe de séjour.
Photo d'illustration. Crédit photo : patrick janicek/Flickr