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Pour les constructeurs, prendre part au chantier pharaonique du Grand Paris via leurs matériels est une opportunité qui ne se refuse pas. Outre le fait de contribuer à l’élaboration d’un projet à la caisse de résonance nationale, voire internationale, c’est surtout l’occasion de mettre en avant la qualité de leurs machines. A condition, vu le contexte particulier de l’exploitation souterraine, de ne pas négliger la notion de services. « C’est le premier chantier d’infrastructures en Europe et le quatrième au niveau mondial derrière les projets chinois et indien. Un programme titanesque qui devrait redéfinir complètement la mobilité francilienne et désenclaver de nombreux territoires aujourd’hui isolés », résumait il y a peu la Société du Grand Paris (SGP) pour expliquer à quoi correspondaient les travaux engagés dans ce cadre. Rien que pour les lignes de métro et les gares, quelque 25 milliards d’euros vont être dépensés sur une dizaine d’années. Au total, la facture atteindra 108 milliards sur une période de 10 ans, si l’on prend en compte les développements de nouveaux programmes de logements et d’aménagement des quartiers autour des gares. Pour les TP, c’est évidemment une aubaine. « Aujourd’hui, on estime que les travaux du Grand Paris représentent plus de 15 % de l’activité TP en France. C’est dire s’il est important d’y être, d’une manière ou d’une autre », explique ainsi un professionnel. Les constructeurs l’ont d’ailleurs bien compris et c’est la raison pour laquelle beaucoup s’affairent et se réjouissent d’y être représentés. Mais difficile pour autant de s’improviser spécialiste souterrain du jour au lendemain.