Les entreprises de travaux publics continuent d’être pénalisées en juillet par le fort niveau d’inflation du prix des matières premières et par l’absence de dynamique des prises de commandes des derniers trimestres.
Les travaux réalisés sont quasi stables en juillet, par rapport au mois précédent, à un niveau bas. L’activité reste inférieure de -1,6% comparé à juillet 2021 en euros constants (+9,6% en euros courants) compte tenu d’un rythme moyen d’inflation des coûts de production supérieur à +10% sur les 6 premiers mois de l’année comparé au premier semestre 2021. Dans ce contexte, les facturations enregistrent une chute de - 9% en euros constants en cumul depuis le début de l’année.
Après avoir touché un point bas en juin, les prises de commande enregistrent un léger rebond (+ 6% sur un mois et +2% comparé à juillet 2021). Cette progression reste cependant très insuffisante pour enrayer la tendance baissière observée depuis le début 2022 : en cumul depuis janvier, les marchés conclus reculent en effet de -6,1% comparé à l’an passé. Cette dégradation s’explique par un attentisme important qui s’observe aussi bien auprès de la clientèle publique que privée, dans un environnement économique et géopolitique très incertain.
Si l’évolution des effectifs a résisté pendant de nombreux mois à la détérioration de l’activité, elle commence toutefois à s’infléchir : sur la période janvier-juillet, les effectifs ouvriers sont en baisse de -0,6% comparé à la même période 2021.
Les heures travaillées par les ouvriers permanents poursuivent également leur diminution entamée en juin (-3,1% en juillet et -1,6% en cumul depuis le début de l’année). Les heures intérimaires demeurent en revanche bien orientées, rebondissant après leur faible niveau de 2021 (+5,4% en juillet et +3,1% en cumul depuis le début de l’année).