Les travaux de parois moulées laissent progressivement la place aux terrassements des ouvrages sur le secteur Sept-Deniers.
En ce début 2024, sur le secteur des Sept-Deniers, les installations nécessaires à la réalisation des parois (silos et usine de recyclage des boues, engins de forage des parois) sont progressivement démontées pour faire place à de nouvelles installations en vue du creusement de l’intérieur des stations (grues et pelles mécaniques). Cette année, l’ensemble des parois moulées des stations souterraines auront été réalisées. Sur la partie aérienne de la ligne, les premières piles des viaducs sortent de terre et leur réalisation va se poursuivre en 2024.
Arrivée des tunneliers et des poutres de lancement
Alors que les travaux de la dernière station enterrée (Saint-Martin du Touch) vont démarrer dès ce début d’année, l’ensemble des stations souterraines vont entrer progressivement dans la phase de terrassement. Sur chaque site, le terrassement des ouvrages à l’intérieur des parois pourra débuter pour atteindre le fond des stations (en moyenne de 30m sur l’ensemble de la ligne) et permettre le passage des tunneliers. Sur certains sites, des renforcements provisoires par « butonnage » seront réalisés en attendant la réalisation des ouvrages de génie civil intérieurs de la station (notamment les différents niveaux de planchers).
En parallèle, les travaux de réalisation de 10 ouvrages annexes (puits de sécurité ou de ventilation) vont démarrer en 2024. L’année 2024 sera également celle des ouvrages remarquables tels que le viaduc et le tunnel.
Le viaduc
La réalisation des fondations et des piles, commencée en 2023, se poursuit en 2024. Les piles vont être érigées sur le sud-est de la ligne pour permettre la mise en place du tablier du viaduc. Celui-ci sera réalisé à partir de voussoirs préfabriqués. Ils seront posés progressivement à partir du second trimestre par deux impressionnantes machines appelées « poutres de lancement » d’une centaine de mètres de longueur chacune et travaillant à environ 6 mètres du sol. La première de ces poutres est en cours de montage sur la commune de Labège au niveau de la future station Diagora.
Pour cet ouvrage, pour les fondations des 130 piles nécessaires au 5 kilomètres de viaduc de la Ligne C, plus de 500 pieux seront réalisés. Le tablier sera réalisé à partir de plus de 1 400 voussoirs préfabriqués. Deux ouvrages particuliers complèteront le viaduc et franchiront au printemps 2024 l’autoroute A61 et l’Hers au niveau de l’avenue Didier Daurat, mais également la voie ferrée au niveau de l’emplacement de la future station Labège Gare.
Les tunneliers nécessaires à la réalisation des 22 kilomètres de souterrains de la Ligne C vont progressivement être mis en service à partir du milieu de l’année 2024. Ils partiront des 5 principales bases chantiers : du puits Colomiers Gare, des stations Ponts-Jumeaux, La Vache, Raisin et Montaudran Gare Piste des Géants. Les premiers éléments des tunneliers (trains usines de plus de 100 m de long), vont être livrés sur les sites par convois spéciaux courant premier semestre 2024 et montés sur les différents sites avant d’être mis en service.
Le tunnel
D’un peu moins de 10 m de diamètre, le tunnel sera équipé de voussoirs pour réaliser sa structure béton. Les tunneliers progresseront d’environ 250 m par mois à une profondeur de 30 m en moyenne. Ils passeront sous la Garonne ou sous les canaux (canal du Midi ou canal Latéral) mais également sous des bâtiments et infrastructures existantes comme les lignes A et B du métro.
Les temps forts en 2024
Poursuite du processus de désignation des entreprises de travaux pour la réalisation des phases ultérieures de la réalisation de la Ligne C : notamment les travaux de réalisation des bâtiments du garage atelier et des stations aériennes (au nombre de 4 sur la ligne C), du second œuvre des stations et des équipements systèmes pour les courants faibles. Ces travaux succèderont au génie civil dans les ouvrages. Plus de 50 marchés permettront de désigner les entreprises nécessaires à la réalisation des travaux.
Début de la fabrication des premiers éléments qui constitueront les rames du futur métro toulousain. Ces rames d’environ 36 mètres de long et 2,70 mètres de large, climatisées, seront automatiques et circuleront à une vitesse de pointe de 80 km/h. Plus large, le métro sera également plus confortable avec un espace voyageurs spacieux.