L’Enquête de Conjoncture ACIM 2023 met en exergue la bonne santé de la filière avec un CA en progression de 4% à 1 190 millions d’euros. A noter que la location capte 60% du CA total.
Réalisée auprès de 45 entreprises membres et d’une dizaine de non-membres en janvier et février 2024, l’enquête effectuée par le cabinet Astérès expose plusieurs tendances clés du marché. Parmi celles-ci, la location se distingue comme le principal vecteur de croissance, avec un chiffre d’affaires de 719 millions d’euros, en hausse de 3,2%. La répartition géographique du chiffre d’affaires indique une croissance plus marquée dans les régions (+2,5%) comparativement à l’Île-de-France (+0,2%). Le rapport souligne également une augmentation de 9,3% du chiffre d’affaires concerné par la garantie décennale, ainsi qu’une hausse de 16% du montant payé pour cette garantie. Cependant, le secteur a connu une baisse de 9,1% des volumes vendus en 2023 par rapport à l’année précédente.
En termes de biens locatifs, le parc s’élève à 240 500 modules, avec un taux d’utilisation de 83,4%. Les garde-corps ont enregistré la plus forte croissance parmi les différents types de prestations pour modules, tandis que les toilettes autonomes ont vu leurs nombres diminuer. L’étude révèle aussi une évolution inégale selon les secteurs clients. En termes de chiffre d’affaires global, l’administration a été le moteur de la croissance avec une augmentation de 12% du chiffre d’affaires, tandis que le secteur de l’industrie et des services a connu une progression modeste de 2%. Le BTP continue de faire face à des défis, avec une baisse de 3% de son chiffre d’affaires.
« Optimisme prudent »
Pour 2024, les entreprises abordent l’avenir avec un optimisme prudent, s’attendant à une hausse du chiffre d’affaires dans le secteur de la location, tandis que la vente prévoit une stabilité des marges avec une légère augmentation des prix. Les investissements devraient rester globalement stables. Cependant, des préoccupations émergent pour 2024, notamment la hausse des taux d’intérêt et les répercussions potentielles sur le secteur de la construction. Les questions règlementaires et l’incertitude économique et politique sont également des sujets d’inquiétude, malgré une atténuation des difficultés de recrutement.