Le nouveau pont San Giorgio à Gênes. Source: Al*from*Lig, CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons
Alors que l’Italie connaît une hausse des investissements infrastructurels, le GIC 2024, qui se tiendra du 18 au 20 avril, sera une plateforme cruciale pour les acteurs italiens et internationaux qui souhaitent se rencontrer et profiter de cette opportunité de croissance du secteur du béton.
Le secteur italien des infrastructures connaît une transformation majeure. Après des années de sous-investissements, le pays connaît désormais un afflux important de fonds publics et privés visant à moderniser son réseau de transport. Des projections indiquent une hausse de 2,6 % des dépenses infrastructurelles de l’Italie sur la période 2021-2026 et un taux de croissance annuel durable de 1,7 % jusqu’en 2031, soit des chiffres bien supérieurs à la moyenne de la zone Euro. Le pic qui en découle au niveau des projets infrastructurels constitue une opportunité en or pour le secteur du béton, qui devrait jouer un rôle charnière dans la construction d’une Italie plus résiliente et tournée vers le futur.
« Les prochaines années vont être déterminantes pour le secteur italien du béton », affirme Fabio Potestà, directeur de Mediapoint & Exhibitions, la société qui organise l’édition 2024 du GIC, le plus grand salon professionnel d’Europe dédié au béton. « Grâce à des investissements significatifs prévus pour les autoroutes, les voies ferrées, les ponts, les tunnels et les viaducs, le GIC 2024 constituera une plateforme cruciale pour les acteurs du secteur qui souhaitent se rencontrer, présenter leurs dernières innovations et capitaliser sur ce potentiel de croissance enthousiasmant. »
Une prise de conscience
Le besoin urgent de moderniser les infrastructures vieillissantes de l’Italie a été cruellement mis en avant par l’effondrement largement commenté du pont Morandi à Gênes en 2018. Cette tragédie a permis de déterminer combien d’infrastructures majeures du pays, bâties durant les années florissantes de l’après-guerre, arrivent en fin de vie et nécessitent une attention immédiate.
Deux ans plus tard, en pleine pandémie mondiale, l’ouverture de l’ouvrage remplaçant le pont Morandi, le nouveau pont San Giorgio, est devenue un symbole de l’importance des investissements infrastructurels non seulement pour la sécurité publique, mais aussi pour porter le renouveau économique. Les politiques tiennent clairement compte de ce constat et ont fait du développement et de la maintenance des infrastructures une priorité, une pierre angulaire de la stratégie de l’Italie pour la relance et la résilience post-pandémie.
Financement de l’UE
L’engagement du gouvernement italien, matérialisé par le plan national de relance et de résilience (PNRR), a été officiellement approuvé par l’UE en juillet 2021 et prévoit 23,74 milliards d’euros de financement par le plan de relance et de résilience de l’UE (PRR), spécifiquement pour la création d’un réseau plus moderne et durable de routes, de voies ferrées, de ports et d’aéroports.
Parmi les initiatives d’importance, on compte le projet d’amélioration de lautoroute ionienne (également appelée SS-106) de 364 km, les 200 km de la voie ferrée à grande vitesse Naples-Bari le Terzo Valico dei Giovi (la voie ferrée à grande vitesse Gênes-Milan de 53 km) et les 67 km du Brenner Base Tunnel (BBT) entre Fortezza en Italie et Innsbruck en Autriche, qui sera la plus longue connexion ferroviaire souterraine au monde une fois le projet achevé.
Avec une échéance stricte pour finaliser le financement PRR des projets d’ici fin 2026, toute la chaîne logistique du secteur de la construction se mobilise. De plus, cette période positive pour les marchés des équipements et des matériaux de construction devrait se poursuivre jusqu’en 2031, lorsque les projets atteindront leurs étapes finales.
Propositions attractives internationales
Dans le même temps, le secteur italien des infrastructures suscite aussi beaucoup d’intérêt à l’étranger, notamment du fait de la position stratégique de l’Italie au sein de la zone Euro, mais aussi de l’opportunité de combler les gouffres infrastructurels critiques qui existent. 71 % des sociétés, institutions financières et fonds infrastructurels étrangers interrogés pour le baromètre infrastructurel EY 2023 ont confirmé avoir investi dans des projets infrastructurels en Italie ou les avoir financés au cours des quatre dernières années, soulignant l’immense potentiel du marché italien pour les sociétés internationales comme pour les acteurs locaux.
Étant donné le vaste réseau de ponts, viaducs et tunnels vieillissants de l’Italie, pour lequel les coûts de maintenance dépassent souvent la viabilité économique des réparations, la démolition et le recyclage des structures en béton va aussi être un thème crucial du GIC 2024. Les exposants et les intervenants exploreront les solutions durables pour une démolition et un recyclage des matériaux responsables, en promouvant une économie plus circulaire au sein du secteur de la construction.
GIC 2024 : le rassemblement
Organisé à Piacenza, en Italie, du 18 au 20 avril, le GIC 2024 devrait surpasser les 234 exposants et les 5 000 visiteurs de l’édition 2022, toujours impactée par la pandémie de COVID-19. L’édition de cette année devrait attirer un nombre record de participants, en particulier venus de l’étranger.
Le GIC 2024 est sponsorisé par FEDERBETON (la fédération italienne des producteurs de ciment et de béton), ASSOBETON (l’association professionnelle italienne des secteurs produisant des éléments, composants et structures en béton), ATECAP (l’association technique et économique italienne du béton prêt à l’emploi) et près de 60 autres associations représentant différents aspects du secteur du béton, de l’extraction des matières premières au recyclage.
Avec le secteur infrastructurel italien en pleine transformation, le GIC 2024 sera une plateforme essentielle pour les acteurs du secteur du béton qui souhaitent se rencontrer, innover et contribuer au développement infrastructurel du pays. Le futur des infrastructures italiennes se bâtit actuellement, et le béton joue un rôle central.