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Marché du poids lourd : baisse des immatriculations mais progression de l'électrique

PUBLIÉ LE 15 JUILLET 2024
LA RÉDACTION
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Marché du poids lourd : baisse des immatriculations mais progression de l'électrique
Les prévisions du 2e semestre 2024 de l’Observatoire du Véhicule Industriel (OVI) de BNP Paribas Artegy sur les secteurs du Transport Routier de Marchandises (TRM) et du Véhicule Industriel (VI) prédisent une baisse des immatriculations de poids lourds mais notent une progression des véhicules électriques.

A fin juin 2024, les immatriculations de VI de 5t et plus s’élèvent à 27662 unités, soit une hausse de 5,4 % par rapport à l’année dernière. Ce résultat est très élevé, il n’a été dépassé depuis seize ans qu’une seule fois en 2019 avec plus de 25 000 immatriculations. Il est très déconnecté du marché du transport en difficulté avec un niveau d’investissement dans les nouveaux véhicules faible.

Pour comprendre ce résultat, il faut se pencher sur les nouvelles réglementations et notamment la GSR II européenne entrée en application le 7 juillet 2024. Le contenu de la nouvelle législation impose aux véhicules neufs la présence obligatoire de plusieurs dispositifs de sécurisation, comme l’alerte de survitesse, de maintien dans la file et le freinage automatique d’urgence et doit, en contrepartie, augmenter le prix d’achat du véhicule.

Afin d’éviter ces hausses de prix, le marché multiplie les immatriculations et « gonfle » les statistiques afin de mettre à disposition des acheteurs des véhicules à un prix plus abordable. Une fois la législation mise en place, les immatriculations devraient ralentir nettement car les investissements ne sont pas là pour tenir le marché. Les porteurs ont bénéficié de cette hausse avec 10,3 % d’immatriculations en plus qu’en 2023, à 12434 immatriculations. Les tracteurs ont progressé de 1,7 % avec 15228 immatriculations.

Des carnets de commande toujours orientés fortement à la baisse

Les commandes de véhicules industriels chez les distributeurs continuent de reculer. Depuis juin 2022, l’OVI n’a enregistré qu’une seule hausse pour les porteurs en décembre 2022, le reste indiquant un ralentissement du marché. Ce semestre, le recul s’accentue avec une baisse des commandes de 20,1 % pour les tracteurs et de 21,1 % pour les porteurs. Le décalage avec les statistiques d’immatriculations encore très hautes (en glissement 12 mois à juin, on constate plus de 50 000 immatriculations de VI de 5t et +) est de plus en plus flagrant.

2024 à l’arrêt voire contraction

Tous les amortisseurs arrivent en fin de vie : les délais de livraison se réduisent rapprochant la dynamique des carnets de commandes de celle des immatriculations. C’est également la fin de l’effet d’aubaine d’immatriculations anticipées des véhicules ancienne génération en répondant aux nouvelles réglementations de juillet 2024, induisant un effet inflationniste sur le coût des véhicules. Désormais les immatriculations vont refléter la forte baisse des carnets de commandes des 18 derniers mois. L’OVI s’attend donc à un deuxième semestre en forte baisse, ce qui laisse augurer une année 2025 en contraction, d’autant que le secteur du BTP reste atone et que l’écosystème du TRM ne perçoit pas de signes positifs d’activité.

« Depuis plusieurs mois, l’OVI prévoit un ralentissement du marché, suite logique de la forte baisse des carnets de commandes. Les délais de livraison ont joué leur rôle d’amortisseur reportant d’autant l’impact sur les immatriculations. Si les 6 premiers mois de 2024 affichent encore des chiffres en croissance, le 2ème semestre 2024 pourrait marquer le point de bascule avec une baisse attendue des immatriculations des porteurs de -12% à -30%, et des tracteurs de -2% à -20,7%. Les carnets de commandes restent fortement orientés à la baisse au 1er semestre de l’ordre de -21%, du fait du très fort ralentissement du marché du BTP », déclare Arnaud Villéger, directeur de l’Observatoire du Véhicule Industriel.
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