La chatière s’inscrit dans l’objectif européen et national de décarbonation des transports et des activités portuaires. En tant que premier port de France pour le commerce extérieur et quatrième port nord-européen pour le trafic de conteneurs, HAROPA PORT a placé la réalisation de la chatière au premier rang de ses priorités. Ce projet est en effet nécessaire pour accélérer la montée en puissance du report modal fluvial et pour accompagner les investissements réalisés par les opérateurs privés, du Havre à Paris, en passant par Rouen. Ils misent en effet sur ce corridor vert pour développer leurs trafics, reconnaissant ainsi la qualité et le potentiel de l’axe Seine.
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Le projet, d’un montant total de 197 M€, bénéficie d’un financement réparti comme suit : 86,05 M€ par la Région Normandie, 3,6 M€ par l’État, 24,9 M€ par l’Union Européenne (via le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe) et 82,45 M€ par HAROPA PORT. 44
La chatière entre en phase de réalisation
Après la notification du marché de travaux en décembre dernier au groupement Térélian, mandataire, et DEME son co-traitant, une première phase de travaux préparatoires a été lancée sur l’emprise de construction des futurs ouvrages. Ces préparatifs comprennent des reconnaissances archéologiques ainsi que des diagnostics pyrotechniques – incluant bathymétrie et magnétométrie – et le retrait des engins explosifs et des encombrants. Il s’agit d’un prérequis de sécurité impératif avant tout démarrage de travaux. Cette 1re phase, estimée à 6 mois, sera suivie de la construction de la digue, pour une mise en service prévue au 1er semestre 2027.
Conformément à l’arrêté préfectoral autorisant les travaux, des mesures environnementales vont être mises en place dans le cadre de ce projet : l’effacement des digues de calibrage de l’estuaire sur un linéaire de 1000 m, la création d’une zone humide de plus de 10 ha, la réalisation d’une étude du fonctionnement hydromorphologique de l’estuaire et des actions en phase chantier comme après travaux pour l’avifaune, les mammifères marins mais aussi la flore.
Un suivi tout au long du chantier et après sera également mené par un comité regroupant les principales parties prenantes du projet et piloté par l’État et avec des avis techniques et scientifiques du Conseil Scientifique de l’Estuaire de la Seine partagés dans le cadre de comités organisés par la DREAL.